ON NE S ACCORDE PLUS LE TEMPS DE "SAVOIR" LES AUTRES...

Après, on s'étonnera que je ne veuille plus habiter en HLM. Je préfère mon petit chez moi mal chauffé mais au moins, je suis tranquille
On retrouve de temps en temps des personnes mortes chez elles au milieu de l'indifférence générale. C'est triste.

Au fait, t'ai-je souhaité la bienvenue ? Tu verras, ce site est sympa et mieux fréquenté que Jepo (lol).

PL

Le silence au milieu du bruit. L'indifférence de vies qui se croisent sans jamais se rencontrer tout à fait. Triste monde !!!
Heureusement Momo sait redonner vie à ces anonymes en souffrance.

Un beau texte contre l'indifférence et le repli sur soir, un phénomène de société qui n'est pas propre aux ZUP et aux HLM. Pour info à ceux qui ne fréquentent pas les HLM (ou plus généralement les immeubles collectifs même beaucoup plus huppés), en règle générale l'appartement 111 est situé escalier 1, 1er étage, porte effectivement à droite à côté de l'ascenseur. Ce n'est donc pas le lieu le plus inaccessible de la tour ou de la barre.

Appartement cent onze, juste après l'ascenseur,
C'est là qu'un moribond s'inventait des prières,
C'est là que la faucheuse avait glacé « la bière ».
Et le monde vivait, sans songer à sa peur.

Cher Momo, tu aurais pu faire metteur en scène...on le voyait ce pauvre bougre et sa solitude pour s'éteindre au milieu d'une société indifférente, habitant à quelques mètres et ne le connaissant certainement pas !
Cette indifférence tue l'humain ! Tout pour soi et Dieu pour tous si on y croit !!!!
La vie ne fait pas de cadeau et il faut pouvoir se débrouiller pour ne pas finir ses jours dans un taudis ignoble et sans âme !
On voit aussi le cas dans des immeubles un peu plus chic...bonjour, bonsoir et sans un arrêt pour tendre une main !
Triste constatation d'un monde qui ne veut pas voir et qui passe sans un moindre regard !
Il faut arrêter de courir pour aller tous au même endroit ! La mort est toujours au rendez vous, sachons la faire attendre et dévier son chemin par un sourire ou une écoute vers son prochain !
Bises ami Momo, et merci de nous faire réfléchir !

MOMO DE MASSILIA a écrit:

                            QUE RESTE-T'IL D'UN HOMME IGNORE DES HOMMES ?


La ZUP se préparait à terminer l'année.
Dans ce grand batiment bétonnant des familles
« ILS » occupaient l'espace, « tassés », garçons et filles,
Chacun préoccupé de sa vie, ses idées.

Mais au sixième étage, couché dans un vieux lit,
Un homme se mourrait, lui seul quittait la vie.
Isolé, dans son coin, le vide autour de lui,
Depuis pas mal de temps , sans parent, sans ami ...

Appartement cent onze, juste aprés l'ascenseur,
C'est là qu'un moribond s'inventait des prieres,
C'est là que la faucheuse avait glacé « la bière ».
Et le monde vivait, sans songer à sa peur.

Au premier, une chaine jouait  un vieux refrain,
Dans le couloir du deux, de grands rires fusaient,
Au troisième, à droite, un couple copulait,
Au cinquième, « égaré», l'enfant roulait son joint.

Chacun s'occupait donc de sa propre personne,
Au milieu des odeurs de cuisine étrangere,
De musiques classiques, ou de raps adultères.
L'air se  « détériorait », dans ce morceau de zone.

Et cet homme ralait en s'injectant la came,
Car il était païen...juste avant cet adieu...
Tout à coup, il songea que...peut-être, un Dieu ...
Pour lui offrir l'Eden, sans passer par « les flammes ».

Lache, il voulut ramper jusqu'au bout de la chambre,
Pour échapper au Diable, en renvoyant la mort...
Ce fut peine perdue, c'était son dernier port ;
Et il quitta la vie, dont il n'était plus membre.

On entendait des cris, des portes...et  des jurons,
Dans ce grand HLM, au mélange infini,
Chacun pensait aux siens, les rêves étaient bénis.
Un corps allait pourrir, seul , là-bas, tout au fond....

Appartement cent onze, juste apres l ascenseur...

un sujet de société où l'on retrouve ton humanisme indigné; on pense à la canicule de 2003 et aux milliers de personnes âgées et isolées qui sont décédées, victimes autant de la canicule que de l'égoisme et de l'indifférence; un texte qui nous interpelle sur ces signes inquiétants des temps et sur l'irresponsabilité morale; bien à toi Momo