L'hiver s'en est venu sans même crier gare
Déposant les cristaux d'un givre bedonnant
Et les oiseaux du ciel viennent en frissonnant
Chercher la graminée soudain devenue rare.
Voletant au hasard, dans un détour du square
Ils découvrent posé au vent tourbillonnant
Les graines inventées par la main d'un passant
Heureux de partager sans jamais être avare.
Alors tous réunis, savourant leur surnombre
Les petits passereaux se jouent de l'heure sombre
Faisant fi de l'hiver et du froid des flocons.
Ils papotent joyeux tout en faisant bombance
S'imaginant repus dans de tendres cocons
Chauffés par le soleil en terre d'abondance.