Les oiseaux migrateurs.
Nul n’a tiré sur eux pour que fuient ces oiseaux,
Les hommes sont trop pris à se faire la guerre.
Ils font leur migration, cela n’est pas nouveau,
Comme ils l’ont toujours fait maintenant et naguère.
Pour eux de voyager ce n’est pas un problème,
Le monde vu d’en haut est très bien dessiné.
Au passage des cols, certains qui trop les aiment,
Tentent de les tuer, se joue leur destinée.
L’expérience en volant acquise des ancêtres,
Ils savent s’en servir dans leur propre intérêt.
Ils sont disciplinés, ne laissent rien paraître,
S’encouragent de cris. Le jeune suit l’aîné.
J’aime les regarder passer de ma fenêtre.
Plus que la météo ils m’indiquent le temps
Quand l’hiver va venir ou le printemps renaître.
Nous avons rendez-vous ici deux fois par an.
Eux seuls savent vraiment l’aspect de la planète,
Si dans l’air tout en haut change le sens des vents.
Sans besoin d’élections leurs guides se succèdent
A la tête du vol, cela assez souvent.
En respectant leurs us c’est ainsi qu’ils survivent .
Leur solidarité n’admet pas d’étrangers
Mais à l’égard des siens elle se montre active,
Les plus forts secourant les faibles et âgés.
Leur passage pour nous est une leçon nette :
Seuls les groupes unis ont pouvoir d’exister
il faut savoir changer ceux qui sont à la tête,
Dans l’intérêt de tous à sa place rester.
Yvon d’Ore.
( 7 décembre 2015 )