Ça vient...

Ça vient...

Ça vient dans les vesprées d'une vie qui s'allonge
Lorsque le vieux fauteuil, où l'âme s'est fanée,
Nous recueille, si las, au sortir des journées,
Et que l'obscurité arrive avec les songes.

Ça vient au petit jour quand le chagrin nous ronge,
Quand le temps s'accomplit des longues hivernées,
Quand l'été reste lourd des chaleurs forcenées,
Et que l'on sent peser la nuit qui se prolonge.

Ça vient n'importe quand, mais plus souvent le soir,
Plus souvent aux parfums du subtil encensoir
Qui embaume les nuits d'été ou les aurores.

Cela relève un peu de l'Art, de la Magie,
D'une douceur émue que l'ombre décolore.
Et cela porte un nom si beau... la Nostalgie...

31/03/2007

Le silence du crépuscule se fait propice au retour de ces traces de mémoire qu'on appelle nostalgie. Il suffit d'un rien pour les faire aller et venir dans nos pensées pour se raconter des pans de nos histoires. Superbe. petitbis

Mon Dieu que c'est beau !!! Au commencement d ma lecture, je me suis mise dans ce vieux fauteuil, où nous nous abandonnons pour n'avoir que nos pensées qui se mettent à travailler dans l'ombre du soir !
Les doux moment du passé viennent remplir nos songes pour nous permettre d'en garder les souvenirs. Ils sont mélangés de sentiments plein d'émotion, et quelques regrets y trouvent leurs places pour ouvrir les portes à notre Nostalgie !
Cher Alain, tu es le V. Hugo de notre temps !
Je ne me lasse pas de lire et relire des vers aussi profonds qui viennent converser avec mes sentiments !
calinchat

Merci infiniment. J'attire cependant votre attention sur le fait que ce sonnet est irrégulier au possible, mais... Comme je l'aime bien, je ne l'ai pas (encore ?) retouché !!!

C'est tellement beau comme cela, que véritablement on s'en fout de la prosodie !!! Virginie est tout à fait de mon avis et il ne faudrait pas enlever le moindre effet, la moindre sensation, pour quelques rimes qui doivent prendre un s ou pas !!!
Le son de ce poème, ne s'entendra pas mieux s'il y a un s ou pas , il est merveilleux à l'oreille, et je l'admire comme il est, en ayant peur que tu y touches !!!
Gros bisous et encore merci pour nous offrir ce magnifique talent !
calinchat

C'est très beau et ta nostalgie me fait penser à un mot brésilien que j'adore et qui a le même sens : saudade.
Merci Alain.
Belle fin de soirée
Amitiés
Annie bisounours

Merci Annie ! Et merci Flamme. Ce n'est pas demain que je le retouhe celui-là, rassure-toi !

Alain je pense moi aussi que régulier ou non il est très beau et très parlant ce poème et qu'il vaut mieux souffrir de nostalgie que de rhumatismes bien que ce ne soit pas incompatible. Très amicalement: Yvon.

yvon d'ore a écrit:: Alain je pense moi aussi que régulier ou non il est très beau et très parlant ce poème et qu'il vaut mieux souffrir de nostalgie que de rhumatismes bien que ce ne soit pas incompatible. Très amicalement: Yvon.

Merci mon ami ! Ceci dit, moi, la nostalgie ne me fait pas souffrir... Les rhumatismes, si !!

Bonsoir mon Cher ALAIN,

Peu importe, comme tu le dis, si ce sonnet est irrégulier. L'esthétique et la délicatesse qu'il dégage fait TOTALEMENT oublier ce détail de prosodie, tant la "magie" dans laquelle tu as enveloppé tes vers nous plonge dans ce monde du silence et du recueillement.

Ton paysage est à la fois un cadre et un état d'âme grâce à ce réalisme familier que TU SAIS communiquer. On s'y voit, on fait corps avec tes réflexions car, à la lecture, tout s'égrène dans une forme de silence, de saisie impalpable des choses, d'une essence qui trouble et qui traverse l'âme...

Je partage entièrement tes points de vue puisque le soir invite le poète bucolique à partager ses moments de grâce qui mettent en relation avec le "mystère" et la configuration des paysages. Je parle souvent du soir, aussi, dans mes propres poèmes car c'est là que je suis le plus en situation de réceptivité dans cette Trinité : Amour, Nature, Dieu.

BIEN BEAU TRAVAIL DE PLUME, mon Cher AMI.

pour ce partage sensoriel !

MA CHALEUREUSE AMITIÉ ET CONSIDÉRATION.

Merci mon cher André, de ton passage sur mes vers, et d'être en accord avec cette sensibilté des états d'âme que, dans notre monde matérialiste et dépourvu de sensibilité, personne, ou presque, ne partage plus.
Hélas !

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