Dans la tiédeur d’été je vais impatiente
A l’appel du grand lac aux rives accueillantes…
Cet azur est si pur, si profond, si tranquille
Que le regard s’y noie et court furtivement
Vers les grands bois touffus ,ces habitants de l’île
Hôtes resplendissants animés par les vents.
Un suave zéphyr vient souvent plisser l’onde
Voluptueusement, il effleure la peau
Une nymphe paraît, et l’âme vagabonde
S’abandonne et s’endort au bercement de l’eau.
Immensité du Lac aux secrets enfouis
Charmeur et ondulant il vient mourir aux rives
Et tressaillir enfin d’un léger clapotis
Aux pieds de ces beautés, offertes et lascives.
Le grand Lac s’éteindra, les heures s’égrenant
Pour revêtir alors son manteau de silence
Une lune complice au sein du firmament
Viendra luire en ses eaux d’une pâleur intense.