Une journée au château…exercice

1° vers = rime : organdi
2° vers = rime : personne
3° vers = rime : étonne
4° vers = rime : engourdi

5° vers = rime : midi
6° vers = rime : baronne
7° vers = rime : déboutonne
8° vers = rime : raidi

9° vers = rime : merle
10° vers = rime : perle
11° vers = rime : canapé

12° vers = rime : benoite
13° vers = rime : boite
14° vers = rime : échappé

Voici l'exercice ....et mon poème :



Une journée au château…

Il y a bien longtemps s’estimait l’organdi
Habillant noblement toute riche personne
Dans les très beaux salons, sans rien qui nous étonne
On trouvait allongé, un corsage engourdi

Les valets ordonnés, sonnaient l’heure à midi
Pour servir le repas à leur chère baronne
Inspection des habits, rien ne se déboutonne
Le torse étant bien droit en était tout raidi

On s’amusait le soir à guetter monsieur merle
Venant sournoisement dérober une perle
Sur la dame assoupie au bras du canapé

Quand vient la domestique, à l’allure benoite
Portant un pli galant déposé dans la boite
L’instant n’existait plus, il s’était échappé.

Séance de thé chez la baronne
Sa tenue est d’été en tissu d’organdi
Mais si  lasse est la dame à ne plus voir personne
Ainsi elle dirait à celui qui s’étonne
Passez votre chemin, mon cœur s’est engourdi

Elle a fort bel âge, pourtant l’après-midi
Elle aime boire un thé auprès de la baronne
Mais malgré la chaleur jamais ne déboutonne
Son corsage en coton par l’amidon raidi

Elle paraît  ailleurs lorsque siffle le merle
Et son corps très fluet plus pâle qu’une perle
S’alanguit épuisé en bout de canapé

La vieille dame semble pourtant benoite
Lorsque la baronne lui présente une boite
Ô des biscuits dit-elle en soupir échappé
Lucienne le 18.02.2016

Sinistre manoir

Au murmures du vent, un voile d'organdi
Voudrait bien raconter, mais il n'y a personne
La frontière lointaine où le soleil étonne
Le passant égaré au loin tout engourdi

Le temps n'existe plus lorsque sonne midi
Au manoir délabré de l'antique baronne
C'est le jour assoupi qu'une ombre déboutonne
Quand le feu de la vie s'est à jamais raidi

Ne reste que l'écho du sifflement du merle
Le brillant décati d'une étonnante perle
Déposée par mégarde au pied du canapé

On découvre au hasard d'une rime benoîte
Un poème perdu dans l'antre d'une boite
Qui chantonne l'hier, désormais échappé.

J’ai souvenir d’un beau, tissu en organdi
Admiré de toute, femme comme personne
Profitant du soleil, et nul ne s’en étonne
Avant que tout leur corps, ne se trouve engourdi

Dans sa belle robe, les jeux d’après-midi
Avec belle prestance, en fille de baronne
Au corsage aguichant, que nul ne déboutonne
Craignant se retrouver, languissant tout raidi

L’amoureux prétendant, sautillant comme un merle
Envieux vaniteux, admirait une perle
Brillante de ses feux, au ciel du canapé

Lors il vit arriver, d'une mine benoite
La belle servante, qui portait une boite
Le fruit de ce butin, lui aura échappé

La malle
Elle enfile gaiment la robe d’organdi
Et puis des escarpins telle auguste personne
Se voyant au miroir elle rit et s’étonne
De ne voir qu’une enfant en son geste engourdi

Elle aime se grimer et chaque après midi
Elle porte l’habit comme grande baronne
Elle vêt et revêt, agrafe et déboutonne
Le corsage en coton, le caraco raidi

Elle est si joyeuse à pépier comme merle
Cette malle est pour elle un trésor, une perle
Qui dormait sous le toit près d’un vieux canapé

C’est un jour en fouillant, elle en resta benoite
Qu’elle l’avait trouvée en cherchant une boîte
Et en fit son secret, pas un mot échappé
Lucienne le 19.02.2016

Le goûter entre amies ..

Bien vêtue d’un léger, corsage en organdi,
La dame d’âge mur, ne voulait voir personne,
Même sa voisine, tous les jours s’en étonne,
Craignant qu’un jour son cœur, se retrouve engourdi.

Maintenant la dame, sur le coup de midi,
Ouvre grand le portail, recevant la baronne,
Chichement au goûter, sans trop ne déboutonne
Son fin porte-monnaie, pour qu’il ne soit raidi.

La baronne étonnée, de voir en cage un merle
Jouer allègrement, avec une vrai perle,
Lui siffler berceuse, tout près du canapé

L’hôtesse de maison, en sa mine benoîte,
De sa petite main, ouvre une belle boite,
Sans avoir remarqué, le biscuit échappé.

La vieille couturière
La vieille femme ravaude l'organdi
Au clair d’une bougie comme mieux que personne
Mais ses yeux sont usés et son travail étonne
A piquer l’aiguille de son doigt engourdi

Elle se sent lasse mais chaque après-midi
Elle raccommode l’habit de la baronne
Quand celle-ci s’en vient, sa robe déboutonne
Pour ajuster enfin le col d’un pli raidi

Elle n'entend siffler dans les arbres le merle
Car elle s’affolle d’une superbe perle
Qu’elle avait égarée dessous le canapé

Elle en fut si contrite à être moins benoite
Lors la noble dame lui tendit une boite
Sortant un vieux sautoir de la guerre échappé
Lucienne le 20.02.2016

Ce joli petit rat, en tutu d’organdi
Faisait élégamment, sans regarder personne
Pointes et entrechats, avec grâce elle s’étonne
De se sentir aussi, légère et pas engourdi

C’est un jour de grand froid, quand approche midi
Chez elle revenant, chemin de la baronne
Ôtant tous ses habits, elle les déboutonne
Difficilement de, ses petits doigts raidis

Son premier geste fut, d’aller voir son beau merle
Heureux de l’accueillir, comme une belle perle
Il lui siffla une, chanson sur canapé

Pendant le déjeuner, ayant mine benoite
Sa maman lui donna, une très jolie boite
Très pressée de l’ouvrir, d’un désir échappé

Le merle et la pie


Un pas sur le parquet, un froufrou d'organdi
Une silhouette, une belle personne
Dans la lueur dorée d'un hiver qui étonne
Le bourgeon duveteux dans sa coque engourdi

Dans son salon douillet et juste avant midi
Sur son sofa ivoire, se repose la baronne
Dans un bruissement doux, prudemment déboutonne
Le corsage léger que l'apprêt a raidi.

La fenêtre close, se lamente le merle
Il reproche à la pie d'avoir volé la perle
De la divine femme, assise au canapé

Mais l'oiseau noir et bleu lui faisant sa benoîte
Murmure simplement qu'au profond de la boîte
Repose le bijou qui lui a échappé.

L'ai-je bien remplie, la mission de Flamme? Qu'importe ! Un petit aparté dans mon ciel maussade.

Le zéphyr d'un autre âge, habillé d'organdi,
Entoure l'horizon de sa noble personne
Petit zeste de vent dont seul le ciel s'étonne
Quand le gel du matin rend le jour engourdi.

Tout le jardin rayonne aux heures de midi
Lorsque le feu jaillit des ors de la baronne
Un corsage fleuri soudain se déboutonne
Pour le plus grand bonheur d'un vieil arbre raidi.

Ne manque à ce tableau que le doux chant du merle
Aux yeux vifs ennoblis aux lueurs d'une perle
Dénichée par un chat au creux du canapé.

Un nuage égaré à l'allure benoîte
Contemple son reflet au revers d'une boite
Qui égrene le temps à jamais échappé...