Le lac s'est endormi au berceau des roseaux
quand le croissant de lune éclabousse l'aurore,
la blancheur du silence émerge au fil de l'eau
au gré de ce miroir quand s'assoupit la flore,
L'herbe couchée frissonne au foulard de la brise
sous la nuit que satine un nuage indiscret,
quelques bruits fantômes que le tremble courtise
l'ombre joue sauvageonne en gardant son secret,
Sur le bord du rivage un couple s'entrelace
de baisers langoureux et de belles promesses,
et le blanc nénuphar les épie en surface
d'un regard attendri épousant leurs caresses,
Le lac s'est réveillé au berceau des roseaux
quand la robe du jour coiffe le crépuscule,
la nappe du silence épouse un vol d'oiseaux
et la lune s'enfuit, le matin la bouscule.......