Instant suprême,

Instant suprême,

Tu comprends mon amour, nous sommes peu de chose
Car nous mourrons un jour pareil à tendre fleur
Et nous tressaillirons à n’être que douleur
Au soir de nos printemps, ainsi vécut la rose

De même le beau sphinx en sa métamorphose
Nous eûmes comme lui notre esprit baladeur
Mais l’hiver rude arrive en sa triste roideur
Quand l' âme figera, notre vie sera close

Ô aimons-nous ce soir, en toute liberté
Laissons nos corps jouir en grande fierté
Ne pensons plus à rien qu’à cet instant suprême

Laissons donc nos soucis, qu’ils attendent demain
Ce moment est à nous, n’en faisons pas carême
je t’offrirai l’amour si tu me prends la main.

Lucienne le 31.10.2015