INSTANT SACRÉ DU PROFANE

Un banc s'est assoupi au hasard des saisons
Sur les carreaux usés par les pas millénaires
Des promeneurs d'hier vaquant à leurs affaires
En oubliant du temps les mots des oraisons.

Le tapis mordoré de cent défeuillaisons
Vient se pelotonner au pied des lampadaires
Il rêve de renaître aux jours crépusculaires
D'un printemps inventé au vent des frondaisons.

Un reflet de ciel bleu apaise le silence
Qui se mire sans fin dans la circonférence
D'une église égarée au cœur de la forêt.

Dans le lointain rayonne une lueur diaphane
Qui frissonne sans bruit, gardant l'instant discret
Pour ne pas déranger la pensée du profane...

PS : La photo a été empruntée à André dans sa rubrique papotage...

On le vit et on le parcourt ce chemin dans tes vers ...on la voit cette église au milieu de ce bois et de ces couleurs d'automne ! C'est un instant où la beauté de la nature nous fait croire au divin !
Magnifique sonnet sur cette splendide image !
calinchat

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INSTANT SACRÉ DU PROFANE 110108034927815720

Bonsoir FRIPOU,

Oui, nous autres poètes regardons le monde en artiste, grâce à la mobilisation de nos sens, de nos émotions et de notre sensibilité exacerbée. Notre vision du monde n’est donc pas superficielle.

Nous effectuons un "travail de recherche formelle", afin d'orner la pensée ou l'objet évoqué par le poème. Que ce soit par la musicalité et le rythme, qui permettent de rendre les vers harmonieux, ou par des images (comparaisons et métaphores), le thème du poème est ainsi enrichi et mis en valeur.

Notre "méditation", face au contact et à l'observation de cette Nature feutrée, correspond bien à ces INSTANTS SACRÉS pour lesquels "contemplation" rime avec "compréhension". Tout prend un sens, un pressentiment du "sacré".

SUPERBE peinture dans laquelle les sentiments inspirent ta plume pour que l'émotion devienne une véritable image de l'esprit.

Du bien beau travail qui incarne cette réalité humaine et tes états d'âme illuminant ces paysages.

MERCI pour cet émouvant partage !!!

DE À PARTAGER AVEC FLAMME, et excellente fin de soirée à toutes les deux.

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 68 Localisation : LIMOUX

Bonsoir Fripou, belle image de ce banc esseulé qui invite pourtant à une profonde méditation. Rien de mieux pour être en osmose avec Dame Nature et faire ressortir quelques pensées obscures et peut-être oubliées.
Il fut un temps o j'écrivis beaucoup sur ces petits bancs en bancs qui racontaient bien des histoires.
D'ailleurs, j'ai légendé cette même photo. je vais tenté d'en retrouver la trace pour la poster.
Merci de revenir parmi nous avec des poésies superbes et une écriture enchanteresse et pleine de réflexion que j'adore.
Bisous à vous deux.

Flamme a écrit:: On le vit et on le parcourt ce chemin dans tes vers ...on la voit cette église au milieu de ce bois et de ces couleurs d'automne ! C'est un instant où la beauté de la nature nous fait croire au divin !
Magnifique sonnet sur cette splendide image !

Rien de tel qu'un petit banc perdu au milieu du jour pour inventer un moment d'apaisement. l'image d'André racontait déjà tout. Restait juste à retranscrire les mots de son histoire. bisounours

André Laugier a écrit:: Bonsoir FRIPOU,

Oui, nous autres poètes regardons le monde en artiste, grâce à la mobilisation de nos sens, de nos émotions et de notre sensibilité exacerbée. Notre vision du monde n’est donc pas superficielle.

Nous effectuons un "travail de recherche formelle", afin d'orner la pensée ou l'objet évoqué par le poème. Que ce soit par la musicalité et le rythme, qui permettent de rendre les vers harmonieux, ou par des images (comparaisons et métaphores), le thème du poème est ainsi enrichi et mis en valeur.

Notre "méditation", face au contact et à l'observation de cette Nature feutrée, correspond bien à ces INSTANTS SACRÉS pour lesquels "contemplation" rime avec "compréhension". Tout prend un sens, un pressentiment du "sacré".

SUPERBE peinture dans laquelle les sentiments inspirent ta plume pour que l'émotion devienne une véritable image de l'esprit.

Du bien beau travail qui incarne cette réalité humaine et tes états d'âme illuminant ces paysages.

MERCI pour cet émouvant partage !!!

DE À PARTAGER AVEC FLAMME, et excellente fin de soirée à toutes les deux.

C'est exactement cela. Une vision, quel qu'en soit le sujet, raconte une histoire à notre inconscient. On ne sait trop pourquoi certaines situations sont plus inspirées que d'autres. Tout dépend sans doute de notre sensibilité.
Merci pour ta lecture avisée.
Bonne soirée à vous trois.
petitbis

Lucienne MARTEL a écrit:: Bonsoir Fripou, belle image de ce banc esseulé qui invite pourtant à une profonde méditation. Rien de mieux pour être en osmose avec Dame Nature et faire ressortir quelques pensées obscures et peut-être oubliées.
Il fut un temps où j'écrivais beaucoup sur ces petits bancs qui racontaient bien des histoires.
D'ailleurs, j'ai légendé cette même photo. je vais tenter d'en retrouver la trace pour la poster.
Merci de revenir parmi nous avec des poésies superbes et une écriture enchanteresse et pleine de réflexion que j'adore.
Bisous à vous deux.

Il est toujours passionnant d'étudier les différentes manières d'appréhender une même image. je m'en vais de ce pas lire tes écritures. Bonne soirée. calinchat

Messages : 157 Date d'inscription : 18/10/2010

fripou a écrit:: Un banc s'est assoupi au hasard des saisons
Sur les carreaux usés par les pas millénaires
Des promeneurs d'hier vaquant à leurs affaires
En oubliant du temps les mots des oraisons.

Le tapis mordoré de cent défeuillaisons
Vient se pelotonner au pied des lampadaires
Il rêve de renaître aux jours crépusculaires
D'un printemps inventé au vent des frondaisons.

Un reflet de ciel bleu apaise le silence
Qui se mire sans fin dans la circonférence
D'une église égarée au cœur de la forêt.

Dans le lointain rayonne une lueur diaphane
Qui frissonne sans bruit, gardant l'instant discret
Pour ne pas déranger la pensée du profane...

PS : La photo a été empruntée à André dans sa rubrique papotage...

une photo embellie par des vers qui nous transporte et nous apaise;
où la pensée voyage et dépose ses souvenirs dans la quiétude d'un sous bois se prêtant a la méditation

c'est magnifique et si poétique;; bis