Paris bourgeoisLa touche du pinceau est comme une paillette
Dont la lumière au fond du fleuve de couleur
Reluit tel un or pur aux battées d'orpailleur
Et les eaux mordorées sont toujours à la fête.
Le bourgeois est bien là. Immobile. Et il guette.
Massif, lourd, ombrageux, il s'accoude, songeur,
Aux balcons, et son geste a toujours l'air vainqueur.
Les femmes, en brodant, baissent souvent la tête.
Les rues, les boulevards sont ornés de gibus,
De phaétons errants comme des omnibus
Sur le pavé mouillé où l'averse grésille.
Les passants ont chaussé la bottine, la botte,
Les dames ont chapeaux avec voile et résille.
Des parapluies partout... C'est signé Caillebotte.