Je fus un jour convié à un bal de campagne
Et pour faire plaisir à ma tante Renée
J'avais à contre cœur accepté d'y aller
Nous partîmes tous deux avec son Acadiane
En plus des souliers Sholl, tatie avait opté
Pour une robe à fleurs et un chapeau de paille
Quant à moi j'avais peur, qu'on sourit, qu'on me raille
De me voir ficelé dans mon costard rayé
Les flonflons résonnaient dans la salle des fêtes
Et je me dirigeais vers la machine à bière
C'est à ce moment là, qu'une vieille rombière
M'invita à tourner une valse musette !
Bien qu'un peu édentée elle n'hésita pas
A planter ses chicots dans le pli de mon cou
Je me retrouvais donc, tel l'agneau face au loup
Et très vite encerclé par d'autres Dracula !
Non contente d'avoir tenté de me saigner
La matrone essaya aussi de me gazer !
Les autres tout autour en vinrent à se lâcher
Il me fallut m'enfuir, pour ne point m'asphyxier
Sans doute est-ce le fait d'avoir vécu le pire
Qui m'a poussé un jour à quitter le pays
Comment ne pas rester traumatisé à vie
D'avoir failli mourir... Lors du bal des vents pires !
Dyonisos
Copyright © 2015