Au milieu de la nuit Eole s'est levé
Et d'avoir mal dormi il s'est trouvé fâché
Alors créant tempête il a tout soulevé
Déversant les brindilles des ramures arrachées
Il hurle sa colère, sans répit ni relâche
Balayant alentours des risées de sa rage
Les objets trop légers ont rompu leurs attaches
Et errent au gré du vent en voyage sauvage
Il pleure des bourrasques violentes et endiablées
Et tout le ciel ruisselle et se met à trembler
La terre déjà repue refuse le trop plein
Et fait stagner les eaux de ce chagrin soudain
Sans trouver le repos il souffle et souffle encore
Sinuant ça et là dans un triste hasard
Histoire de se détendre il cherche la bagarre
Mais ne trouve personne adepte d'un tel sport
La nature impatiente attend qu'il se fatigue
Pour mieux panser ses plaies et lécher ses blessures
Espérant que les flots ne débordent pas des digues
Pour venir tout noyer dans le matin obscur.