Le jour se fait timide lorsque les heures avancent
Il décline doucement et sa fraîcheur retombe
Il affiche bientôt ombres de circonstance
Qui feront d'aujourd'hui rives de catacombes
Les ramures enlacées des arbres endormis
Habillent l'après-midi de reflets oniriques
Liées les unes aux autres dans leur homonymie
Elles parent l'horizon de douceur anémique
Les ceps sur les coteaux forment alignements
Des formes excentriques dénudées par l'hiver
Rêvant de floraisons et d'accomplissement
De flots de liqueur d'ambre de vert enjolivés
Attendant le regain, les bois se font silence
Accueillant en leur sein quelques biches sauvages
Bruissant de feuilles mortes en quête de pestilence
Faisant de la rosée un enivrant breuvage.