Carillon d'un clocher résonne dans le lointain
Deux notes en ritournelle pour faire lever l'aurore
Au fond du poulailler un coq chante demain
Et tout le ciel se teinte de reflets d'ellébore
Des myriades d'étoiles scintillent au firmament
Habillant l'horizon de perles de satin
Une traînée d'or fin sur ses linéaments
Apportant la fortune au tendre purotin
Battants des contrevents s'ouvrent timidement
Les premières volutes sortent des cheminées
Passant d'un toit à l'autre en fier transbordement
Nuages d'éphémère aux teintes carminées
Le jour s'ébroue, s'étire, avant de se lever
Inondant de lumière un monde ensommeillé
Dernières ombres de ténèbres finissent de se cliver
Gonflant mythiques voiles avant d'appareiller
Pour rejoindre rivages de cet autre hémisphère
Où ton jour est ma nuit, mon envers tes endroits
Déposant mon matin sur tes débarcadères
A l'heure où tu t'endors au fond de tes sous-bois.