La marche
Je marche sans savoir où est la vérité
Sous la brume pesante embuée d’un présage
Et le vol des oiseaux, si près de mon visage
Fait surgir devant moi, un vieil arbre ridé
Ce squelette effrayant au regard irrité
Désigne le chemin par des bras d’un autre âge
Sans vouloir tourmenter, il salue le passage
Délivrant sous son geste un brin de charité
Soudain arrive un vent, doux, exceptionnel
Me faisant chavirer dans un sombre tunnel
S’engouffrant dans mon corps, m’élevant hors de terre
Le temps n’existe plus, le ciel est sous ma main
Une chaude lumière au bruit sourd salutaire
Invente sans détour, l’éternel pour demain.