Il faut les ménager ! (Pamphlet)

IL FAUT LES MÉNAGER !*

Pamphlet

Au nom de la Justice et de l’État français
Qui nous rabâchent haut les mots des droits de l’Homme,
Nous devrions prendre soin d’éviter les excès
Et les mauvais procès que nous ferions en somme.

En Irak, la sentence est loin d’être laxiste,
La peine de mort, sans tergiversation,
Se promulgue aussitôt dès lors qu’un terroriste
Est jugé criminel par implication.

Chez nous ces assassins qui ont bien voulu l’être,
En tout état de cause ayant choisi leur camp,
Bénéficieraient tous, il nous faut bien l’admettre,
D’égards, d’apitoiements, d’un procès claudicant.

Déjà des avocats, fougueux et carriéristes,
N’hésitent pas, zélés, s’adressant aux médias,
À ergoter citant, dans leur foi de juristes,
« L’immense déshonneur » concernant ces parias,

Dont souffrirait la France en cas d’arrêt de mort.
Messieurs les sermonneurs quelle triste figure
De la moralité vous montrez bien à tort,
Quand on sait que ces gens, champions de la torture,

N’inspirent que dédain, pas la moindre pitié.
De grâce, ne soyez les « avocats du diable »,
Pensez aux innocents qu’ils ont sacrifié
Loin de tout repentir dans l’acte inacceptable.

Vous qui parlez de honte au nom des droits de l’homme,
N’est-ce pas un affront pour ces milliers de morts,
Hommes femmes, enfants, tous massacrés en somme,
Pour n’avoir adhéré à leur folie, dès lors.

Se sont-ils, eux, posés des cas de conscience
Quand dans des attentats ou voitures piégées,
Ces exaltés déments gorgés de malveillance
Ont mutilé des gens et des vies abrégées ?

Des peines de prison, même à perpétuité,
En France, on le sait bien, couramment s’accompagnent,
D’un verdict appelé « peine de sureté ».
Et au bout de vingt ans les détenus regagnent

Leur belle liberté peu chèrement payée…
Peut-on être certain que tous ces « fous de Dieu »
Seront guéris du mal, vengeance balayée,
Pour risquer leur « retour » : ce serait un non-lieu.

ANDRÉ
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* Il va de soi que tout individu a droit à la vie. Mais seule la vie de l’innocent est à même d’incarner les Droits de l’Homme ; non celle du tueur. (Maurice VIDAL - professeur de philosophie)

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Messages : 516 Date d'inscription : 27/06/2018 Localisation : Istanbul

Bonsoir André,

sujet délicat que tu traites ici et qui est souvent polémique sur les réseaux sociaux, cela ne me choque pas qu'un criminel soit juger et condamné, Là où le bas blesse, si je puis dire, c'est que ces combattants "terroristes" ont été arrêtés en Syrie et transférés pour être jugé en Irak, qui pratique par chance la peine de mort, ils auraient pu tout aussi bien est envoyés en Arabie Saoudite qui dissout les problèmes dans l'acide, alors que ceux qui par leurs moyens ont réussis à rentrer en France n'encourent au maximum que vingt ans
la loi du talion n'a jamais été une réponse, certains pays la pratiquent depuis plus de 70 ans sans réel succès
la France joue les Ponce Pilate dans cette histoire et s'en lave les mains, l'avenir dira si cela était le bon choix...
je ne vois aucune différence entre DAESH et l'Arabie Saoudite
c'est la même nature de régime et la même cruauté, seulement les seconds ont réussi à créer un état respecté mais pas toujours respectable, vaste sujet de dissertation

amitiés et excellent weekend

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Il faut les ménager ! (Pamphlet) 32437210

«Quand on dépasse les bornes, il n'y a plus de limites». Alfred Jarry

Taner Erdrek a écrit:: Bonsoir André,

sujet délicat que tu traites ici et qui est souvent polémique sur les réseaux sociaux, cela ne me choque pas qu'un criminel soit juger et condamné, Là où le bas blesse, si je puis dire, c'est que ces combattants "terroristes" ont été arrêtés en Syrie et transférés pour être jugé en Irak, qui pratique par chance la peine de mort, ils auraient pu tout aussi bien est envoyés en Arabie Saoudite qui dissout les problèmes dans l'acide, alors que ceux qui par leurs moyens ont réussis à rentrer en France n'encourent au maximum que vingt ans
la loi du talion n'a jamais été une réponse, certains pays la pratiquent depuis plus de 70 ans sans réel succès
la France joue les Ponce Pilate dans cette histoire et s'en lave les mains, l'avenir dira si cela était le bon choix...
je ne vois aucune différence entre DAESH et l'Arabie Saoudite
c'est la même nature de régime et la même cruauté, seulement les seconds ont réussi à créer un état respecté mais pas toujours respectable, vaste sujet de dissertation

amitiés et excellent weekend

Bonsoir Cher ERDREK,

Je te sais gré de ce très développé commentaire qui a retenu toute mon attention. Bien évidemment, je ne peux que partager tes sentiments et tes points de vue car c'est bien dans cet état d'esprit que j'ai commis ce poème.

En France, quand on évoque la peine de mort, c'est le tollé général chez les bienpensants ! Recourir à la peine capitale ? Mais vous n’y pensez pas : nous ne sommes plus au Moyen Âge.

Mais si, nous sommes au Moyen Âge, et y resterons tant que des hommes prendront plaisir à tuer des innocents. Les motifs et l’identité du tueur ne changent rien à l’affaire. Il faudrait quand même ouvrir les yeux sur ce que peut être un "homme", car il y a l’Homme et les hommes. Le djihadiste n’est pas l’Homme – sans quoi les Droits de l’Homme ne seraient plus les Droits de l’Homme –, et en tant qu’homme, il est plus près de la bête féroce que de l’homme. D’ailleurs, comment se fait-il que les bienpensants ne crient pas leur indignation lorsqu'un djihadiste est abattu : ne l’a-t-on pas puni de son forfait en lui donnant la mort ?

Vaste question et sujet délicat, comme tu le dis, ERDREK. Nos poèmes ne sont qu'un engagement par la parole poétique contre l'injustice en se faisant les témoins de notre société. Ils ont au moins, à défaut de ne pouvoir influer sur les atrocités des hommes, ce mérite de dispenser ce "supplément d'âme" que met un auteur au bout de sa plume devant les horreurs du siècle...

Je te souhaite de passer une excellente soirée.

TOUTE MA CHALEUREUSE AMITIÉ ET CONSIDÉRATION.

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

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