Ils sont tristes

Ils sont tristes.


Ils sont tristes les hortensias,
Toutes leurs feuilles se dessèchent.
L’automne n’est pas à la joie,
On a une impression de dèche.

Il suffisait de peu de chose,
Juste un peu d’eau au bon moment.
Si l’on ne soigne pas les causes,
On n’évite pas les tourments.

Heureusement Toussaint approche
Avec le règne des dahlias.
Pensons aux morts qui nous sont proches.
L’hiver est un testeur de foi.

Déjà au sol les feuilles tombent,
En avance un peu cette année.
Ailleurs du ciel pleuvent les bombes
Sur une ville condamnée.

Elle est finie la canicule
Mais que de traces sont restées.
Il parait que le froid recule
Pourtant bien des cœurs sont glacés.

Les vents de l’histoire dispersent
Les familles de réfugiés.
Aux bébés que la guerre berce,
Quel avenir est proposé ?

J’ai confiance en la nature,
L’arbre au printemps reverdira
Mais si nous restons immatures,
Quoi donc de demain sortira ?


Yvon d’Ore.
( 27 septembre 2016 )

De vraies pensées Yvon, autant pour cet automne qu'il faut accepter avec la fin des fleurs, et l'hiver qui arrive !!!
Pour les pauvres gens qui n'ont pas trouvé un bon logement, avec le froid de l'hiver, c'est inacceptable ! C'est révoltant ! C'est impensable, avec les milliards qui s'envolent en poisons, en atroces publicités pour que tu achètes ces produits...ces gens n'ont aucun scrupule !
De l'argent, il y en a, mais c'est chacun pour soi ! Les milliards circulent, mais ces riches n'en n'ont que faire des pauvres, des sans-logis !
Je suis écœurée par cette société qui détruit pour le profit !
Je ne sais pas où l'on va mais certainement on y va vite, et cela ne sent pas bon du tout !!!
Comme je te comprends Yvon !

Oui Yvon ; j'aime beaucoup ce poème pour la justesse des mots et des faits. Il y a de plus en plus d'indigents dans le monde dont personne ne se soucie. La bombe est à retardement et je crains fort des guerres civiles. Tes vers font beaucoup réfléchir et j'ai relevé un quatrain qui résume tout à fait mes idées :
"Il suffisait de peu de chose,
Juste un peu d’eau au bon moment.
Si l’on ne soigne pas les causes,
On n’évite pas les tourments". C 'est juste ce que je pense depuis longtemps mais que valent nos soucis réellement aux yeux des gouvernants de tout acabit ?
merci à toi et belle soirée
Lucienne

La nature au moins a le mérite de savoir renaître. Qu'en est-il de l'humanité ? Je crains qu'elle n'ai pas gardé le souvenir de la manière d'y parvenir...