Nos jeunes amours

Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 69 Localisation : LIMOUX

Nos jeunes amours
Au détour du chemin se dresse notre pierre
Gravée à nos prénoms de notre amour naissant
Nous nous aimions si fort sous le ciel rubescent
De la nuit qui tombait déjà sur la clairière

Nous nous éclaboussions à l’eau de la rivière
A presque en oublier le mistral forcissant
Qui frissonnait nos peaux par le froid rosissant
Mais nous nous embrasions au bord de la gravière

Les années ont passé et nous avons grandi
Alors j’ai déchiré ma robe d’organdi
Que tu déboutonnais le cœur empli de fièvre

Aujourd’hui je suis lasse et j’ai beaucoup de peine
De nos bras orphelins, de mon sourire mièvre
Quand je repense à nous, de pleurs la coupe est pleine.
Lucienne le 06.09.2016

Combien de mêmes pensées doivent se lire dans les couples ...
La passion n'a qu'un temps, et il est bien court !
Des vérités sur la vie, l'amour et la fugacité des sentiments !
Bravo Lucienne, bien dit, bien écrit !
bis

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Nos jeunes amours 110108034927815720

Messages : 1155 Date d'inscription : 08/02/2015

L'USURE DU TEMPS..............

ILS avaient fait l'amour...
Comme ça, sans passion.
Comme par habitude, sans besoin, sans raison.
Et pourtant...
C'était drole et gênant.
Avant...c'était avant...
Ils riaient aux éclats de se voir nus, avant.
De l'amour par hygiene,
De l'amour...sans amour.
Cela faisait trente ans qu ils avaient cru « TOUJOURS ».
Puis, l'usure s'installe,
Et la monotonie.
Ils se parlaient à peine, s'étant déjà tout dit.
Lui pensait, Elle aussi :
« Dire qu'apres ce temps,
Tant de couples s' aggrippent, souvenirs évidents.
« Il faudra qu'on se parle... »
« Avant que tout s'efface ;
Avant qu on soit trop vieux, fermés, dans une impasse..
Et puis le temps passa...
Les photos se jaunirent.
Et les leurs, leurs enfants les croyaient toujours rire ;
Alors que, chaque soir,
Ayant peur de se voir,
L'un ou l'autre cachait sa peine dans le noir.
Une vie se consume,
Indifferente aux vies...
Car chacun de son temps, fait ce qu'il a choisi.
Ainsi se perd la vie...
On aime, on rêve, on prie...
Rien ne reste des choses qu on avait cru sans prix.
Peut être, avant la mort,
Recitons-nous nos torts ?

C'était pourtant bien, c'était pourtant plein de promesse, Lucienne...MAGNIFIQUE poésie qui déchire. Merci, amie de plume.

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ECRIRE, cest déja se confier, mais avec des amis, c'est PARTAGER l intime...MERCI.

Le temps parfois use les amours de jeunesse... mais la tendresse aurait du prendre la relève. Hélas ce n'est pas toujours le cas. bisounours

LUCIENNE un triste constat qui laisse penser que ce qu'on prend parfois pour de l'amour n'est qu'une attirance passagère car la complicité et la tendresse succèdent normalement chez les couples murs à la passion de la jeunesse.
Amicalement: Yvon.

Bonsoir Chère LUCIENNE,

Retournant juste de vacances il m'est bien agréable de reprendre les lectures de tes poèmes. Je suis aussi très agréablement surpris de ton implication dans les "sonnets", et de constater qu'au fil du temps tu leur consacres toute ta sensibilité de plume et ton enthousiasme. Celui-ci ne déroge pas à la règle.

"Chaque passion parle un différent langage", disait BOILEAU. La passion, quand elle est vraiment partagée et vécue en couple, permet de contourner bien des obstacles qui se dressent sur le chemin de la vie commune. Elle est l’écrin qui préserve et loue les sentiments, car elle est fondée avant tout sur la communication et sur le besoin de mettre les choses en commun. On maîtrise difficilement une passion car on peut dire qu’elle est une fièvre de l’esprit. Mais dans la passion le "rêve" à une part tellement importante aussi, qui peut s’accompagner de plaisir comme de peine. Je crois que c’est l’habitude qui peut menacer la passion. Si quelquefois elle en arrive à nous déchirer, elle ne doit pas disloquer ce qui nous lie, puisque si nous pouvons ressentir la passion, c’est que nous pouvons l’exprimer et la faire épouser, également.

BEAUCOUP DE DOUCEUR ET D'EFFUSION dans ce sonnet "viscéral" commis avec les "yeux" du cœur.

DE et une douce soirée à toi, LUCIENNE.

CARPE DIEM

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)