Là, dans le ciel blessé qui soudain se lamente
Un rayon passager égaye tout le jour
Barbouillant l'horizon d'un sourire d'amour
Pour consoler le temps perdu dans sa tourmente.
Le vent sèche les pleurs du chagrin qui serpente
Au hasard d'un automne au cœur de troubadour
Qui chante sa ballade en offrant son bonjour
Au chemin recouvert d'une brume innocente.
Un bourgeon vient éclore en quête d'aventure
Quand le brin de muguet, avec désinvolture
Exhibe une clochette en espérant le mai.
Alors, sur l'infini qui oublie sa déroute
Se dépose l'azur qui bleuit sans délai
La nature d'en haut qui plus rien ne redoute...