Le ciel grisaille

Le ciel grisaille.

Le ciel grisaille, pas de vent,
Pas d’horizon vers le levant,
Le rideau est tiré sur la scène du monde.
Je me moque du temps, des heures, des secondes.
Seul un espoir me tient c’est celui de rêver,
Ce matin je n’ai pas envie de me lever.
Pourtant je dois le faire,
Il y a tant à faire.
Je pourrais remettre à demain
Et demander un coup de main.
Je ne veux rien devoir à personne,
Ce que je sème, je le moissonne.
Un minimum d’action justifie l’existence,
On ne peut toujours être un estomac qui pense.
Ecrire est-ce agir ?
Je n’en suis pas très sur.
C’est comme après mourir,
L’avenir est obscur.

Yvon d’Ore.
( 5 octobre 2016 )

Un peu de blues Yvon ?
Tes réflexions viennent de me faire penser à mon fils qui pense aussi
"Je pourrais remettre à demain
Et demander un coup de main.
Je ne veux rien devoir à personne,
Ce que je sème, je le moissonne."
Demander un coup de main, rend dans l'obligation (en général) de rendre un service à l'occasion ! Il préfère aider et ne rien recevoir en échange pour pouvoir refuser si c'est un gros dérangement, sans se sentir gêné !
Bien souvent ce sont toujours les mêmes qui donnent et ceux qui reçoivent !!! reflex

"C’est comme après mourir,
L’avenir est obscur."
Plus je lis de livres très intéressants sur l'après-vie, plus j'ai envie d'y croire, mais plus je redoute ce moment !
Pire que St Thomas ... Même si mon compagnon apparaissait devant moi pour me rassurer, je douterais encore !!!
Les années qui passent n'arrangent rien non plus !
Bon, comme on ne peut rien y faire... espérons !
Bisous Yvon et merci de nous en parler en toute simplicité ! ping

Non FLAMME pas de blues, j'étais un peu occupé à retapisser notre chambre pour faire plaisir à mon épouse et cela m'a un peu fatigué mais le résultat en valait la peine. J'ai évidemment la nostalgie inhérente à l'automne....de la vie et bien que je le croie je ne suis pas sur qu'après mon hiver je renaitrai au printemps suivant mais je ne suis pas pressé d'en avoir la certitude. Toute ma vie je me suis débrouillé seul et je ne dois rien à personne ce qui ne m'empêche pas d'aider les autres s'ils en ont besoin et j'ai bien l'intention de continuer tant que je le pourrai, la liberté est à ce prix. Je te souhaite une bonne soirée: Yvon.

Le temps reste peuplé de questions sur son présent et son avenir. Il est bon quelquefois de se poser pour profiter de ce que fut son hier et sa moisson avant d'envisager ce que sera son futur.
belle journée. petitbis

Oui FRIPOU cependant je n'ai pas voulu inciter à la philosophie je me suis laissé seulement aller à décrire spontanément mon état d'esprit à ce moment là. Amicalement: Yvon.

Ah ! le Temps, mon Cher YVON... comme disait Hector BERLIOZ, il est un grand maître ; le malheur, c'est qu'il tue ses élèves. Mais nous ne sommes pas pressés car nous avons encore tant de choses à apprendre et de poèmes à commettre.

Aussi, continuons à profiter du "présent lointain" et du "futur avancé". Pour ma part, tu as pu le constater dans beaucoup de mes commentaires, je conclue souvent par "Carpe Diem", car VIVRE INTENSÉMENT l'instant présent me paraît être la seule source d'une vie heureuse. En extrapolant, et pour faire un peu de philosophie concernant cette devise que je me répète chaque matin, je dirais que si l'avenir existait, il ne serait pas à venir : il serait présent. Il est tout ce qu'il est, c'est tout le paradoxe de" l'attente", qu'à la condition de n'être pas. Il n'est pas du réel, il est du "possible", du "virtuel", de "l'imaginaire".

Je ne veux rien devoir à personne,
Ce que je sème, je le moissonne."

Voilà une SUPERBE pensée que je cautionne et qui correspond aussi à mon état d'esprit.

J'ai BIEN AIMÉ ce poème "viscéral" et j'adore la manière dont tu l'as mis en forme.

TOUTE MA CHALEUREUSE AMITIÉ.

Excellente soirée à toi, Cher YVON. ET MERCI pour ce partage.

Merci ANDRE, de temps à autre je me laisse aller à quitter le néoclassique pour mieux être moi-même mais je reconnais que la liberté dans le style n'est pas très facile à gérer. Merci du sérieux de tes commentaires. Amicalement: Yvon.

Yvon, je ne savais pas que tu pouvais me surpasser dans une sorte de sinistrose optimiste ! Voilà une belle découverte pour moi. je me sens moins seul !