A la source des mots l'écrivain est chaland,
S'il est inspiré le poète jubile,
Il aime que sa verve soit volubile
Et raille de ses vers les esprits nonchalants.
Passé maître dans l'art de conter fleurette,
Ses poésies sucrées flattent les courtisanes,
Avec le sacré il est souvent profane
Mais il marche serein le cœur en fête.
Triste ou joyeux il écrit sans relâche,
Indigne l'opprimé, fustige le lâche,
Il n'existe qu'à travers ce qu'il compose.
Ses créations en font l'ennemi des tyrans
Puisqu'il réveille des consciences moroses,
Son œuvre scintille dans ses yeux clairvoyants.