rimes des tercets dans le sonnet régulier

Invité

Bonjour André Laugier

Dans le sonnet régulier les rimes des tercets peuvent être disposées
ainsi
ccd eed, ou ccd ede

Une question me tarabuste

le sonnet reste-t-il régulier si c = e
c'est à dire si l'on a
ccd ccd ou ccd cdc

comme dans le poème en x de Mallarmé

Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx,
L’Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore,
Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix
Que ne recueille pas de cinéraire amphore

Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx,
Aboli bibelot d’inanité sonore,
(Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx
Avec ce seul objet dont le Néant s’honore.)

Mais proche la croisée au nord vacante, un or
Agonise selon peut-être le décor
Des licornes ruant du feu contre une nixe,

Elle, défunte nue en le miroir, encor
Que, dans l’oubli fermé par le cadre, se fixe
De scintillations sitôt le septuor

Merci d'avance
cordialement

Tu vas faire concurrence à notre ami André chienquirit

.
Nous allons avoir de la lecture et de quoi enrichir nos neurones. Bonne journée. amitie3

Bonsoir TIZEF,

BIENVENUE sur le forum où je te souhaite d'y passer quelques moments agréables de lecture, en même temps que nous pourrons avec plaisir prendre connaissance de tes propres poèmes et venir les commenter.

Si tu cherches la convivialité, le partage et la considération mutuelle que les poètes sincères peuvent entretenir et se témoigner, ici, l'AMITIÉ est aussi importante que les textes que nous publions. C'est un tout. Nous formons une "petite famille" de passionnés qui se respectent, s'apprécient, loin des polémiques car personne ne manifeste la moindre prééminence.

Nous nous considérons tous comme les maillons d'une chaine qui a pour but de servir la "magie" du Verbe dans sa plus grande diversité. Tous les genres y sont accueillis FAVORABLEMENT, qu'il s'agisse de la poésie dite sérieuse (romantisme, bucolique, amoureuse), ou encore de la Fable-express, du Pastiche, de la poésie comique, de la poésie sur les antonymes et également de la pasquinade et de la caricature. Un éventail bien large, donc, et pour tous les goûts.

Je suis désolé de répondre avec quelque retard à ta question, mais le samedi est le jour où je me consacre à mon autre activité favorite : la randonnée dans les calanques ou dans les espaces arborés, tout autour de Marseille. J'ai profité de la journée ensoleillée pour aller respirer un peu d'air pur et me dégourdir un peu les jambes.

Pour en venir au sujet concernant le sonnet, et notamment sur l'organisation des tercets, sa vogue, et le fait qu'il connaisse une toujours aussi grande considération auprès des poètes, provient du fait que la perfection de sa forme tient aussi de ses subtiles variations. Les combinaisons sont multiples.

BAUDELAIRE, par exemple, a pu obtenir une quarantaine de formes différentes du sonnet.

Si, comme tu le rappelles, la composition des tercet obéit au schéma :

CCD//EDE ou CCD//EED

on retrouve d'autres dispositions, et dès l'époque de Clément MAROT, comme, par exemple :

CDC//DEE
CDD//DDC
CDC//DCD

ainsi que d'autres variantes. Tu peux, par conséquent, utiliser :

CCD//CCD ou CCD//CDC

Toutes ces formes sont acceptées, et à titre d'exemple, Pierre de RONSARD les a utilisées.

Mais, par rapport à la forme canonique du sonnet, ces variantes, concernant les deux tercets, sont cependant à classer dans les "sonnets irréguliers" en faisant référence au modèle "traditionnel" du XVIe siècle.

N'hésite pas, TIZEF, à me poser des questions qui pourraient t'interpeller. Dans la mesure de mes connaissances, et si je peux y répondre, c'est avec grand plaisir que j'y apporterai mes impressions.

Très agréable fin de soirée à toi.

TOUTE MA CHALEUREUSE AMITIÉ.

CARPE DIEM

tizef a écrit:: Bonjour André Laugier

Dans le sonnet régulier les rimes des tercets peuvent être disposées
ainsi
ccd eed, ou ccd ede

Une question me tarabuste

le sonnet reste-t-il régulier si c = e
c'est à dire si l'on a
ccd ccd ou ccd cdc

comme dans le poème en x de Mallarmé

Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx,
L’Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore,
Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix
Que ne recueille pas de cinéraire amphore

Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx,
Aboli bibelot d’inanité sonore,
(Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx
Avec ce seul objet dont le Néant s’honore.)

Mais proche la croisée au nord vacante, un or
Agonise selon peut-être le décor
Des licornes ruant du feu contre une nixe,

Elle, défunte nue en le miroir, encor
Que, dans l’oubli fermé par le cadre, se fixe
De scintillations sitôt le septuor

Merci d'avance
cordialement

Invité

Merci André

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