une mort programmée,

Une mort programmée,

Je ne veux pas faire pleurer dans les chaumières
Mais ce jour, je mourrai sur ce sol sablonneux,
Ébloui par l’éclat du soleil lumineux
Qui embrase mon mufle en ses chaleurs premières.

Et je n’humerai plus les senteurs des trémières
Ni celles des lilas, non plus des épineux
Trouvés sur mon chemin dans chaque buissonneux,
Abattu par cet homme en habits de lumières.

Car j’ai été nourri pour accomplir ainsi,
Par ces us ancestraux, la barbarie aussi,
Ce sordide destin qui me met dans la tombe.

Mes forces déclinent sous l’astre radieux
Mais je lutte encore jusqu’à ce que je tombe,
Ultime estocade de cet être odieux.

Lucienne le 02.01.2020