Sonnet en ax

Sonnet en AX
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Un odonate bleu et une demoiselle,
Qui volaient de concert aux abords d'un styrax,
Formaient un joli cœur, en copulant un max
Les yeux rose-oranger plus vifs que la spinelle.

Non loin de là, jaloux, un impérial Anax*
Des ailes vrombissant dans un bruit de crécelle,
N'en fit qu'une bouchée, ingérant la donzelle
Et son mâle, en plein vol ; l'hydroptère furax.

Attendait sa moitié aux lueurs de l'automne,
Ne voulant voir pékin butiner dans sa zone,
Bien qu'à son tour gobé, sans faire-part, ni fax.

La nature est cruelle et n'épargne personne
Chacun se fait bouffer, sans qu'il y ait maldonne
Mais pas en plein coït, restons zen, oh relax !

Le jeudi 6 septembre 2018 Nathan Erdrek
*L'Anax imperator, est une des plus grandes libellules d'Europe, terme
du grec ancien qui désigner aussi le "roi tribal, seigneur, chef (militaire)".

Les versifications des deux sonnets se valent
Mais je préfère carrément la langue employée dans ce sonnet en ax que dans son homologue en x.
En prime j'ai appris ce qu'était un anax.
Je ne manquerai pas de le placer dans une converse, histoire de frimer un chouïa.
Merci Erdrek

Pierre Lamy a écrit:

Les versifications des deux sonnets se valent
Mais je préfère carrément la langue employée dans ce sonnet en ax que dans son homologue en x.
En prime j'ai appris ce qu'était un anax.
Je ne manquerai pas de le placer dans une converse, histoire de frimer un chouïa.
Merci Erdrek

Merci de m'avoir lu, on se sent moins seul du coup...
Je n'aurai jamais la prétention de me comparer à S.M
avec la construction en X au niveau des rimes
dans son fameux sonnet du même nom...
néanmoins ravi que ça te plaise, pas besoin de frimer
tu connais déjà un mot d'arabe :) Chouia, en turc c'est "Biraz"

Noz vat

La nature nous semble cruelle, c'est notre jugement ! Mais, il faut bien vivre et s'alimenter, les insectes et animaux n'ont pas des épiciers à leur service.
Ces belles libellules se mangent entre elles, et j'ai constaté que bien d'autres races le font aussi !Mêmes ceux que l'on pense des humains !
Belle imagination Nathan !

Flamme a écrit:

La nature nous semble cruelle, c'est notre jugement ! Mais, il faut bien vivre et s'alimenter, les insectes et animaux n'ont pas des épiciers à leur service.
Ces belles libellules se mangent entre elles, et j'ai constaté que bien d'autres races le font aussi !Mêmes ceux que l'on pense des humains !  
Belle imagination Nathan !  

"Ces belles libellules se mangent entre elles", eh oui par chance
elles n'ont plus l'envergure de 70 centimètres de la préhistoire
comme la Méganeura qui dévorait même des amphibiens
l'an dernier à Siem Reapau Cambodge, il y a avait des vendeurs d'insectes grillés mygales et autres scorpions mais je ne m'y suis pas risqué
merci de ta lecture

La nature parait parfois cruelle mais la survie des espèces en dépend sans doute. Même si certains sont splendides j'avoue ne point être férue d'insectes et j'aurais comme toi du mal à me laisser tenter par leur saveur...
Joli jour à toi.

fripou a écrit:

La nature parait parfois cruelle mais la survie des espèces en dépend sans doute. Même si certains sont splendides j'avoue ne point être férue d'insectes et j'aurais comme toi du mal à me laisser tenter par leur saveur...
Joli jour à toi.

merci d'être passée entre mes lignes

joli semaine et bonne journée

André Laugier a écrit:

Coucou, NATHAN, et heureux de te retrouver, toi et ta belle poésie, toujours aussi inspirée, quel que soit le genre que tu abordes.

Ce sonnet ne fait pas exception à la règle, et, fidèle à ton humour insinuant, son dosage astucieux et opportun atténue ce qui nous paraît comme une "férocité" de la nature, mais qui n'appartient, en fait, qu'à l'ordre logique des espèces et de leur comportement.

Le sphex, par exemple, est une sorte de guêpe qui capture des orthoptères et des araignées, principalement des sauterelles, qu'il paralyse de façon permanente à l'aide d'un venin. Il les enferme  ensuite avec un de ses œufs dans une cellule, pour que sa larve s'en nourrisse lors de sa croissance. L'insecte est donc dévoré vivant.

La pie-grièche, de son côté, est un joli petit oiseau carnivore qui empale vivantes ses proies sur des épines (grillons, sauterelles, mais aussi des lézards, de grenouilles et des musaraignes). C'est la loi de la nature.

Il est très bien concocté ce sonnet sur les "demoiselles". Les rimes imposées en "AX" n'étant pas nombreuses, cela constitue une performance ! Qui plus est, l'écriture est fluide et les mots judicieusement choisis.

J'AI APPRÉCIÉ MA LECTURE. MERCI NATHAN

      MÉRITÉS !

La frissonnante libellule
Mire les globes de ses yeux
Dans l'étang splendide où pullule
Tout un monde mystérieux.

Victor HUGO

TOUTE MA CHALEUREUSE AMITIÉ

CARPE DIEM

Un salut Amical

mon cher André, et bon retour parmi nous
ravi que ce sonnet palie , je ni pas eu le courage
de croiser les rimes comme l'aurait fait un Mallarmé
AX/ELLE/EL/AXE une prochaine fois peut-être

la nature est parfois surprenante dans le raffinement
de sa cruauté mais elle n'égalera jamais celle des humains
qui ne le font non pas pour survivre mais par simple plaisir
ou bêtise

amicalement
Nathan