Un tambour bat son rythme dans ma tête
Une odeur amère, soudain m’entête
Le « toc-toc » cogne, de plus en plus fort,
J’ouvre les yeux dans un dernier effort.
Je sens une présence, un douloureux présage
Mon corps se redresse ; prévisible carnage ?
Alors, je te vois, toi sinistre « personnage »
Que fais-tu ici, alors que je suis devenue sage ?
Toi, qu’à tout jamais, j’ai banni de ma vie ?
Tires-toi de là ! Dégage ! Disparais de ma vue
Toi qui a fais de mon être un gâchis pour la vie
Vas-t-en, quitte ma demeure, ou promis je te tue
Quand tu souris c’est une grimace que tu affiches
Tes yeux qui se veulent enjôleurs ne sont que torpeur
Toi qui me triches avec tes deux yeux de caniche
Que crois-tu ? Crois-tu que de toi j’ai encore peur ?
Il y a longtemps que je n’ai plus envie de toi
Mon corps ne t’appartient pas, mon esprit non plus
Mon cœur n’a plus qu’une horreur, c’est toi !
Disparais à jamais, si tu ne veux pas être vaincu
Tu me dégouttes ! Que le diable t’emporte !
Des haut-le-cœur à vomir, tu me donnes
Toi qui sans invitation viens frapper à ma porte
Plus forte que toi, je serai ! Alors abandonne !
Tu as beau me parler tout doucement,
Tu as beau cacher tes vrais sentiments
Ce sont des hurlements que j’entends
Je n’écouterai plus ton cri de rapatriement
Je te connais trop bien pour me laisser tromper
Fiche le camp, avec tes bagages lourds de malheurs
Tes bagages des plus noirs, vidés de tous bonheurs
Ton hôte t’attend, ta place n’est pas à mes côtés
Vas rejoindre le diable ton seul véritable hôte
Pour toi, il a dressé la table avec des soi-disant roses
Désolée je ne serai pas dans votre plat celle qui barbotte
Je serai seulement celle qui de loin, déverse ma prose
Pour déclamer contre toi, mon combat pour toujours
Toi que je hais maintenant, c’est ta dernière séance
File vite vers d’autres horizons, ailleurs fais ta cour
Tu ne connais pas ma haine, et ses lourdes conséquences
Je veux encore flairer le doux parfum des fleurs
Je veux encore m’émerveiller du chant des oiseaux
Je veux encore m’émouvoir du regard des animaux
Je veux encore laisser à «tout va», battre mon cœur
Entre elle et toi, il n’y a pas photo !
N’as-tu pas encore tout compris ?
Tu ne me mèneras plus jamais en bateau !
C’est vraiment elle que j’ai choisie … :
LA VIE !
Shérazade