À maman
À celle qui m'apprit le secret d'être sage,
Lorsque le cœur s'emplit d'amertume et de rage,
Qu'il faut un peu de tout pour jouir du bonheur,
Que l'amour maternel tel celui du Seigneur,
Est le feu qu'on perçoit au milieu des ténèbres,
L'aube de tout espoir chassant les temps funèbres.
À celle qui porta l'enfant sur son dos recourbé,
La plus douce Artémis, ma lune, ma Phébé,
Sans jamais soupirer, ni déverser des larmes,
Nuls trésors, nuls butins, conquis de sang et d'armes,
Ne peuvent à mes yeux égaler, solennel,
Le regard de ton œil à l'attrait éternel.
Troubadour