J'ai commis, il y a une dizaine d'années, un recueil de sonnets "historiques" intitulé "Les Antiques". Je vais vous en poster une série. Et voici le sonnet qui figure en prologue...
Sans regret
Du grand Forum romain aux vieux cirques féroces,
J'ai vu de l'Italie les antiques secrets
La baie bleue de soleil où Capri fait le guet
Sur les vieux bas-reliefs et les ruines atroces.
J'ai vu Abou Simbel où veillent les colosses
Le temple de Louqsor, Assouan et Gizeh,
Les vestiges de Troie où les Héros gisaient.
J'ai parcouru la steppe allant en Cappadoce.
J'ai moi aussi songé en haut du Cap Sounion
Aux exploits d'Alexandre, Attale et Parménion..
J'ai médité longtemps devant le Discobole...
Mais, dans tous ces hauts lieux, j'ai pensé à mon toit,
Le Parthénon, en vain, trônait sur l'Acropole,
J'ai pensé à mes vieux, mon serre et mon patois.
Extrait de mon recueil : "Les Antiques" et écrit en pensant à Du Bellay :
"Plus me plait le pays qu'on bâti mes aïeux
Que des palais romains le front audacieux
Plus que le marbre dur me plait l'ardoise fine
Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin
Plus mon petit Liré que le mont Palatin
Et plus que l'air marin, la douceur angevine."