Préludes à "oasis des artistes" (acrostiche en terza rima)
O Leila, la jeunesse, l'amour, et les chants ont quitté
A grand tort ce cœur frémissant qui encor, t'aime tant
Sans espoir de boire aux fins filets de ta Beauté.
Ivre de mes rêves, je m'en allais le long de l'étang
Sur la rive où fleurissent le laurier-rose, le vert thym
Devers le sentier aux palmiers où le soir je t'attends,
Et dans ma main un Zajel, un Muwachah, une fleur de jasmin,
Souvenirs parfumés d'Ibn Zaydoun à wallada, son tendre amour
Ah combien ensemble ils regardèrent la lune en son voile de satin !
Rivière de mon enfance O Rhumel vieil aède de la Berbère Cour!
Ton cours si doux, si rêveur, me conta la Geste des Abencerage
Illustres chevaliers couvant l'Andalousie en guerrier et en Troubadour.
Souffrant de troubles de lit, tu meurs et finis en infini Barrage
Tes hardis hérons sont partis, et voilà la harde de l'étrange faune
En danses macabres sillonnant, en riant, ta fausse image.
Seuls mon Luth et moi, boutonnons le glas tintant en note jaune.
Luthoriental Le 27/1/2015