Tant je vous contemple ma mie
quand vous entrez dans ce boudoir,
vêtue d'un transparent peignoir
sur vos épaules vous ravit,
Vous écoutez tomber le soir
dans le doux foulard de la nuit,
le silence nage et vous suit
en oscillant sur le bougeoir,
Et votre ombre sans aucun bruit
ondulant devant le miroir
que tout le ciel peut entrevoir
lorsque l'éclat du jour s'enfuit.
Livre posé sur l'accoudoir
vous croquez le rouge d'un fruit,
et votre âme sans aucun bruit
se récite tout ''L'assommoir'',
Lascive votre corps s'ennuie
d'un amant comblant votre espoir,
à vous courtiser dans le noir
et vous étreindre tout en lui,
Tant je vous contemple ma mie
quand seule dans cet isoloir,
vous me laissez doucement choir
pour combler toutes vos envies.
Et mes larmes sur mon mouchoir
quand ma tristesse se traduit,
à tant vous aimer me séduit
malgré mon très lourd désespoir.
Rimes et forme imposées par une amie***DAN***