Je sens le pus couler de mes yeux engourdis,
La grisaille assiéger l’immensité céleste,
Je suis l’enfant sali aux souvenirs d’inceste,
Tristes cérémonies qui altèrent mes nuits.
Mon amour-propre s’est enfermé dans le spleen,
Le chant du martyr précède le supplice,
Je suis l’enfant bafoué, le pantin du vice,
Rituels salaces, innocence enfantine.
Solitude glaciale, terreur organisée,
Dans l’indifférence j’ai grandi déchiré,
Je porte les stigmates d’un passé honteux.
Solitude scellée à mes humiliations,
Sur moi s’est acharné un destin silencieux,
Mais que vont devenir ces victimes sans nom.