Ô Demeure de Leila !
Ô Demeure de Leila ! par delà les rives du Rhumel
Que parfume au passage les brises printanières
Je rêve encor sur les vestiges du bel hier
Où l’amour à longs flots m’emportait vers elle .
Comme tu empruntais le pont, tu t’en venais un beau matin
Un frais soleil étalait tendrement sa chevelure,
Et roucoulant leurs doux allégros en un azur pur
Les roses colombes s’en allaient le long des ravins.
Sur ton visage Ô Leila ! frêle fleur de Jasmin
Où perle à jamais une candeur juvénile
Je voyais frémir les tendres Lyres de blancs Séraphins
En un soir revêtant la ville de ses riches couleurs
Où danse l’exotique senteur de ton sourire puéril.
Qui fait envoler l’essaim de mes sombres douleurs .
Luthoriental (Les Sonnets à Leila)