La nuit a fait son lit à l'heure du réveil
Elle a ouvert les yeux sur le jour à éclore
Qui frissonne un instant sur l'hiver qui décore
Le matin assoupi, unique et sans pareil.
Un parterre jauni de feuillage vermeil
Se pare des cristaux du givre de l'aurore
Qu'un timide rayon, tout doucement dévore
Lorsque sur l'horizon se lève le soleil.
Quelques oiseaux transis réclament leur pitance
En rêvant de l'hier et de son abondance
Qui reviendra demain au détour du chemin.
Alors le temps sourit inventant ses secondes
Les nuages s'enfuient vers un autre destin
Offrant au firmament les échos de leurs rondes.