Mon Amour
Peux-tu imaginer que longues sont les heures
Tandis que je reste là, seule à me morfondre
A compter, chaque minute chaque seconde
Tandis que passent les semaines et les mois
Sans savoir si demain, tu penseras à moi
Sans pouvoir te montrer qu’aujourd’hui mes yeux pleurent
Peux-tu penser un seul instant que ta présence
M’est nécessaire autant que l’air que je respire
Sais-tu que loin de toi, c’est mon cœur qui soupire
Et qu’il te voit déjà, souriant à la ronde
Dispersant tes baisers aux quatre coins du monde
Alors qu’il n’a plus rien du fait de ton absence
Que de mes vers, un jour, je voudrais que tu saches
L’amour que j’ai pour toi et que bien souvent je cache
La pluie dans mon cœur se confond à mes larmes
Quand pour te conquérir, je n’ai pas assez d’armes
Ton rire, dans ma tête, chante une symphonie
Déchirante comme l’éclair dans la profondeur de la nuit
C’est en pensant à toi que ce soir je compose
Je tranche mes vers comme on coupe une rose
J’égratigne mes doigts en frôlant tes épines
Leur poison dans mon sang lentement s’achemine
Il n’est pas de vaccin m’empêchant de t’aimer
Et si je dois en mourir, tu m’auras condamnée.
Avant que tes cheveux n’aient caressé mon front
Le vent pourrait me soustraire à la peine d’aimer
Les furies de la mer pourraient m’entraîner
Je regarderais tes lèvres, tes yeux, ton visage,
Ta jeunesse éternelle et mon secret désastre.
Mais dans la mort, de l’autre côté de ces choses
Je pourrais encore et toujours t’y contempler
J’emporterais là-bas mes rêves familiers
Mes souffrances mêlées de bonheur
Ta présence infiltrée dans mon sang
Vivant de toi qui me déchire sans savoir
Ton regard s’est perdu dans la nuit de mon cœur
Je te revois quelques soirs troublée de bonheur
Tu m’as dit cet adieu qui déchire mais te délivre
Pourtant je garde espoir, notre amour peut revivre
Ton souvenir vibre en moi, je t’appelle encore
Toi dont j’ai cru mourir
Laisse-moi te reconquérir