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 Compilation de poésies pascales.

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André Laugier

André Laugier


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Localisation : Marseille

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MessageSujet: Compilation de poésies pascales.   Compilation de poésies pascales. EmptySam 15 Avr - 12:16

Compilation de poésies pascales. 56098727


De nombreuses coutumes datant de la plus haute antiquité destinées à accueillir le retour du printemps se rattachèrent à la fête de Pâques. L’œuf est le symbole de la germination qui se produit au début du printemps. De même le lièvre est un symbole antique qui a toujours représenté la fécondité16. En France et surtout au Québec, certains mythes populaires parlent de la cueillette de l'Eau de Pâques. Dans l'Église catholique québécoise, la cueillette de l'Eau de Pâques n'est pas un mythe, puisque lorsque la vigile pascale ou la messe du matin de Pâques se termine, il est réellement possible de remplir un petit pot avec un peu de l'eau qui vient d'être bénie pendant la célébration pour en rapporter chez soi. Le mythe à proprement parler voulait qu'on recueille l'eau de pluie tombée au matin de Pâques. On disait de cette eau ainsi recueillie qu'elle permettait de guérir des maladies. En Allemagne, en Suisse, en Autriche, en France dans la région d'Alsace et le département de la Moselle ainsi qu'en Martinique, Guyane, Guadeloupe et à la Réunion, le lundi de Pâques s'accompagne d'un autre jour férié : le « Karfreitag », soit le Vendredi saint. Pâques ressemble à Noël et il n'est pas rare que les gens s'offrent des cadeaux entre eux à cette occasion.

En Alsace, le traditionnel « Osterlammele » en biscuit.
En Allemagne et en France, le repas de Pâques est souvent l'occasion de partager un gigot d'agneau rôti accompagné de flageolets. En Alsace et dans certaines régions d'Allemagne, on confectionne un biscuit en forme d’agneau appelé Osterlammele ou Lamala. Cette tradition alsacienne catholique du Lammele est attestée par le théologien catholique Thomas Murner en 1519 : le fiancé offrait un agneau pascal à sa promise. On l’offrait aussi aux enfants au retour de la messe du jour de Pâques. Après le temps du Carême, ce biscuit riche en œufs permettait d’écouler le stock d’œufs accumulé avant Pâques et dont la consommation était déconseillée, en attente de Pâques. L’agneau était décoré d'un étendard aux couleurs du Vatican (jaune et blanc) ou de l’Alsace (rouge et blanc). Cette tradition, comme la plupart, a perdu son caractère confessionnel et s'est sécularisée.

Chaque fête a ses spécialités : la bûche de Noël, les œufs de Pâques. En France et en Europe occidentale, la tradition des œufs de Pâques apparaît à la fin du Moyen Âge. Il ne s'agit pas, comme on pourrait le croire, d'une antique coutume païenne...

En France, ce sont les cloches qui apportent les œufs de Pâques. Autrefois, on n'avait pas de montres : les cloches des églises permettaient de connaître l'heure. Or, elles cessaient de sonner le Vendredi saint, jour de la crucifixion de Jésus et se remettaient à sonner le dimanche, jour de la résurrection. On racontait alors que les cloches partaient pour Rome... et revenaient le dimanche avec des œufs de Pâques.

Dans les pays germaniques, c'est le lièvre qui apporte les œufs de Pâques.

Beaucoup de poètes ont écrit des vers sur Pâques, certains destinés aux enfants, d'autres, plus religieux, s'adressant davantage aux adultes. Voici, ci-dessous, une petite compilation d'œuvres d'auteurs connus ou anonymes qui, je pense, en ce week-end pascal, sauront vous séduire et vous apporter quelque sérénité.
Marie NOËL

CHANT DE PÂQUES

Alleluia ! Fais, ô soleil, la maison neuve !
Mes soeurs, que chacune se meuve
Avec des mains de ménagère et des doigts gais…
C’est Pâques ! Jetons hors les poussières obscures,
Frottons de sable fin les clefs et les serrures,
Pour que la porte s’ouvre en paix.
Cirons doux, cirons vif les battants des armoires,
La fenêtre en rit dans leurs moires !
Frottons ! qu’elle se mire au luisant du parquet.
Vêtons-lui ses rideaux de fraîche mousseline…
Quel ouvrage ! A-t-on cuit le gâteau d’avelines
Et mis sur la table un bouquet ?
Alleluia ! Nous avons fini d’être mortes,
De jeûner, de fermer nos portes,
Le coeur clos et gardé par les effrois pieux.
Le prêtre a délivré la flamme et les eaux folles,
Notre âme sort et s’amuse dans nos paroles
Et notre jeunesse en nos yeux.
Ouvre tout grand la porte à la Semaine Sainte.
Mon coeur en moi sautille et tinte
Ainsi qu’une clochette en or vif qui se tut
Et s’en revient de Rome après les temps mystiques
Me donner l’envolée et le ton des cantiques
Pour l’allégresse du salut.
Mais avec ma corbeille il faut que je m’en aille
Chercher les oeufs frais dans la paille…
Aux vignes d’alentour ont fleuri les crocus
En rondes d’or et tenant leurs mains verdelettes
J’ai vu dans les fossés des nids de violettes
Et des coucous sur les talus.
Les poules ont pondu très loin dans la campagne.
Dans le matin qui m’accompagne ?
Venez-vous-en seul avec moi, mon bien-aimé…
Quelle parole avant d’y penser ai-je dite ?
Où donc est ce bien-aimé-là, dis, ma petite ?
Qui d’un tel nom as-tu nommé ?
Est-ce Jésus, ô moi qui ne connais point d’homme ?
Le Dieu martyr que dans son somme
Hier nous avons veillé toute la nuit au coeur,
Pleurant d’amour sur son tombeau, de deuil voilées ?
Est-ce le Printemps doux et ses graines ailées
Qui nous a soufflé dans le coeur ?
Mon bien-aimé, ce n’est qu’un mot, ce n’est personne.
Mais de l’avoir dit je frissonne
Et je suis parfumée et je suis en rumeur
Comme une fiancée au roi qui l’aime offerte,
Je frémis et me sens comme la terre, ouverte
Toute grande aux pieds du semeur.
Quel germe au loin flottant va me voler dans l’âme ?
Quel est le grain qu’elle réclame
Pour être avec les fleurs une fleur de l’été
Et pour porter des fruts quand passera l’automne ?…
Il est doux, invisible et léger, il chantonne
A travers le vent enchanté.
Qu’est-ce que le Printemps, ô Jésus, mon doux Maître ?
L’Ange des révoltes peut-être
Qui change d’un regard et la terre et les eaux
Pour me séduire et m’agite neuve et rebelle,
- Moi qui devrais vous être une calme chapelle-
Ainsi que l’herbe et les rameaux.
Ah ! de lui maintenant pourras-tu me défendre ?
O Christ, il te fallait l’attendre
Sur ta croix de salut tous les jours sans guérir
Et me faire couler sur le coeur, de tes plaies,
Ton sang, pour que cherchant tes épines aux haies,
A tes pieds j’adore mourir.
Mais ce matin que l’Ange a remué la pierre,
O Toi debout dans la lumière,
Ressuscité de l’aube aux pieds couleur du temps,
Toi qui dans le jardin as rencontré Marie
Que feras-tu, jardinier de Pâques fleuries,
Pour me défendre du Printemps ?
__________________

Emile VERHAEREN

Au bord du toit, près des lucarnes,
On a repeint les pigeonniers,
Et les couleurs vives vacarment
Depuis les seuils jusqu'aux greniers.

Et c'est le vert, le brun, le rouge,
Sur les pignons, au bord de l'eau,
Et tout cela se mire et bouge
Dans la Lys, la Durme ou l'Escaut.

On bouleverse les cuisines :
Des mains rudes, de larges bras
Frottent les antiques bassines,
L'écuelle usée et le pot gras.
__________________

Marcel PAGNOL

ŒUFS DE PAQUES

Voici venir Pâques fleuries,
Et devant les confiseries
Les petits vagabonds s'arrêtent, envieux.
Ils lèchent leurs lèvres de rose
Tout en contemplant quelque chose
Qui met de la flamme à leurs yeux.
Leurs regards avides attaquent
Les magnifiques œufs de Pâques
Qui trônent, orgueilleux, dans les grands magasins,
Magnifiques, fermes et lisses,
Et que regardent en coulisse
Les poissons d'avril, leurs voisins.
Les uns sont blancs comme la neige.
Des copeaux soyeux les protègent.
Leurs flancs sont faits de sucre. Et l'on voit, à côté,
D'autres, montrant sur leurs flancs sombres
De chocolat brillant dans l'ombre,
De tout petits anges sculptés.
Les uns sont petits et graciles,
Il semble qu'il serait facile
D'en croquer plus d'un à la fois ;
Et d'autres, prenant bien leurs aises,
Unis, simples, pansus, obèses,
S'étalent comme des bourgeois.
Tous sont noués de faveurs roses.
On sent que mille bonnes choses
Logent dans leurs flancs spacieux
L'estomac et la poche vides,
Les pauvres petits, l'œil avide,
Semblent les savourer des yeux.
__________________

Stuart MERRILL

CHANSON DE PÂQUES

Mon âme est pleine de cloches,
Mon âme est pleine d’oiseaux !
Je vois au miroir des eaux
Trembler les étoiles proches.
Mon âme est pleine d’églises,
Mon âme est pleine de fleurs !
Les enfants oublient leurs pleurs
À chanter parmi les brises.
Mon âme est pleine d’archanges,
Mon âme est pleine d’essors !
J’entends travailler les forts
Pour l’espoir secret des granges.
Mon âme est pleine de joie,
Mon âme est pleine de dieux !
Amour, bande-moi les yeux
Pour me guider dans la voie !
__________________

ANONYME

VENDREDI SAINT

Jérusalem, la ville où siégeait le grand Dieu,
S'apprêtait à fêter la Pâque solennelle.
Par les routes montant à la ville éternelle,
Les pèlerins en foule accouraient au saint lieu.
On entendait bêler, autour du sanctuaire,
D'innombrables agneaux qu'on allait égorger...
C'était l'heure où l'Agneau de Dieu, le bon Berger,
Mourait pour ses brebis, sur la croix du Calvaire.

Le commerce marchait. Plus d'un adorateur
Voulait qu'à son retour de la sainte contrée,
De quelque beau joyau sa femme fût parée.
Ainsi vit-on jadis le parfait serviteur
Offrir à Rébecca colliers et diadèmes...
C'était l'heure où Jésus, d'épines couronné,
Expirait sur la croix, de tous abandonné,
Submergé par un flot de haine et de blasphème.

Dans la ville joyeuse, au soleil du printemps,
Les enfants, assemblés sur les places publiques,
Se livrent à grands cris des combats héroïques ;
Les mères entendaient leurs rires éclatants...
Et c'est l'heure où là-bas, l'autre mère,Marie,
Sentait un glaive aigu lui transpercer le coeur
Mais entendait, pourtant, son fils et son Sauveur,
Au larron pénitent ouvrir l'autre Patrie !

Pilate est soucieux. Il n'a pas oublié
L'Innocent, condamné contre toute justice,
Par la haine des Juifs, au plus cruel supplice.
« Serait-ce un Dieu, » dit-il, « que j'ai crucifié ? »
Et le lâche, troublé par ces pensers funèbres,
Sur un lit de repos étendu mollement,
Cherche en vain le sommeil... Et c'était le moment
Où Jésus appelait son Dieu dans les ténèbres !

Les ténèbres ! Le sol, tout à coup, a tremblé ;
Des tombeaux sont ouverts et des morts ressuscitent !
Des prêtres effrayés, hagards, se précipitent
Hors du Temple, où le Saint des Saints s'est dévoilé !
Prêtres et magistrats, et toi, foule cruelle,
Confessez votre crime ; à genoux, à genoux !
Sinon le sang du Christ retombera sur vous
Et vous serez voués à la mort éternelle !

Et depuis deux mille ans, la pauvre humanité,
Érigeant chaque jour quelque nouvelle idole,
Passe, sans s'arrêter dans sa course frivole,
A côté de la croix, où Jésus est resté.
Car il est toujours là, celui qu'on crucifie !
Il est là, dans les siens, outragés, méconnus...
Ah ! Que je sois, Seigneur, de ces heureux élus,
Qui, mourant avec Toi, par Toi trouvent la vie !
__________________

Leconte de LISLE

Ah ! de sa tige d'or quand cette Fleur du ciel
Tomba pour embaumer les vallons d'Israël,
Que les vents étaient doux qui passaient dans les nues !
Tu vis naître, ô Saron, des roses inconnues !
Tes palmiers, ô Gadès, émus d'un souffle pur,
Bercèrent, rajeunis, leurs palmes dans l'azur !
Ton cèdre, ô vieux Liban, noir d'une ombre profonde,
Croyant qu'il revoyait les premiers jours du monde,
Salua le soleil qui brilla sur Eden !
Le parfum oublié de l'antique jardin,
Comme un cher souvenir et comme une promesse,
Des enfants de l'exil adoucit la tristesse,
Et de célestes voix, en chants harmonieux,
Dirent ton nom, Marie, à l'univers joyeux.

Terre ! oublie en un jour ton antique détresse !
O Cieux ! comme les mers, palpitez d'allégresse !
La Vierge bienheureuse est née au sein de Dieu !
Elle vole, aux clartés de l'arc-en-ciel en feu,
La Colombe qui porte à l'arche du refuge
Le rameau d'olivier qui survit au déluge !
Le mystique rosier va parfumer les airs !
L'Etoile matinale illumine les mers !
Saluez, bénissez, créatures sans nombre,
Celle que le Très-Haut doit couvrir de son ombre,
Et qui devra porter, vierge, en ses flancs bénis,
Le Dieu qui précéda les siècles infinis !
_________________

Noël NOUET

HYMNE PASCAL

Alleluia ! Chantons, chrétiens, cloches, oiseaux !
Un nouveau jour paraît comme un lis sur les eaux
Et c'est un matin plein d'allégresse angélique !
La terre va lancer d'elle-même un cantique :
Ecoutons, admirons, saluons, bénissons !
Chœurs du monde et des cieux montant à l'unissons
Au lever du soleil sur les plaines en joie !
Tout le printemps terrestre est en fête et verdoie,
Et le printemps des chœurs s'évanouit en lui
Comme un iris humide et frais parmi les buis.

Bonheur d'âme parmi le grand bonheur des choses !
O double renouveau ! Aube en apothéose !
L'espoir miraculeux de la vie à jamais
Eclôt divinement dans l'herbe des sommets
Et s'unit aux frissons perpétuels des sèves.
Les rejetons noueux sont plus forts que les glaives
Et l'Amour t'a vaincue, ô Mort, au bord des cieux !

Alleluia ! Chantons ! le nuage est joyeux,
La vapeur virginale est comme une bannière,
Le cri de l'alouette est rempli de lumière
Et les saints carillons volent parmi les bois,
Au milieu des bourgeons entr'ouverts, sur les toits,
Et sur la haie en fleurs, l'eau de la mare pleine,
La brune giroflée et la fraîche fontaine,
Comme des drapeaux clairs emportés par le vent.
A l'odeur des jasmins va se mêler l'encens,
Et nous disperserons en des strophes pieuses
Nos émerveillements dans les nefs glorieuses,
Tandis que les coteaux que va dorer l'été
Frémiront en l'honneur du pur Ressuscité !
_________________

Albert BAUSIL

SOUS LES CLOCHES D’ICI

Le Jeudi Saint,
les jardiniers ont apporté dès le matin
de gros bouquets de quarantin
qu’ils ont posés sur le coussin
de velours noir, où dort dans la crypte dévote
le vieux Christ espagnol dont on compte les côtes.

L’ombre, où le cœur rouge d’un vitrail palpite,
sent le cierge, l’encens et l’éponge bénite
dont les petits pénitents frisés se sont servis
pour laver les pieds du bon Dieu, mercredi.

Au fond de la chapelle de sainte Thérèse,
les marchands de chaises
dit le chapelet avec des yeux clos, des soupirs,
toute l’extase des confesseurs et des martyrs,
en songeant à sa soupe-à-l’ail et à Madame Courtois
qui lui doit quatre sous de la dernière fois.

Ce soir, les jeunes gens du quartier Saint-Jacques,
parce que c’est le samedi de Pâques,
iront chanter les goigs dels ous, sous les fenêtres
de Monsieur de Lazerme, qui leur donnera peut-être
cent sous, pour aller voir « le Fils de Zigoma »
au cinéma.

O samedi de Pâques ! mandolines
dans les rues d’argent pâle, où l’on devine
à l’ombre de la lune et des balcons chantants,
des amoureux blottis qui serrent le printemps !
Et puis, demain ce sera Pâques.
Ah ! sonnez, cloches de Saint-Jacques !
et vous, cloches de la Réal,
dans l’air bleu et matutinal !
et vous, clocher plus bas et plus proche de Dieu,
humble clocher de Saint-Mathieu !
et vous ! et vous ! rempli de cloches baptismales,
vieux clocher de la Cathédrale !

Sonnez, cloches, sur les maisons,
sur les cœurs qui ont plus de foi que de raison,
sur le perron, sur la fontaine, sur la grille,
sur la chambre de la jeune fille,
et sur le lit étroit et blanc, où les petits
dorment de si bon appétit !

Sonnez sur le rire aigu des premiers lilas
qu’on voit pointer à la porte de la villa,
et sur la chaste, tendre, et plaintive glycine,
qui tord les bras comme une princesse de Racine.

Sonnez sur moi, sonnez sur moi, cloches réveillées,
qui sentez l’herbe, le muguet, l’ombre mouillée,
et toute l’ivresse de l’air,
jusqu’à la mer !

Sonnez sur moi, sonnez sur moi, ailes battantes
des cloches ressuscitantes !
Faites pleuvoir le ciel et le jour palpitant
sur mon cœur nu qui vous attend,
sur mon cœur nu qui a vingt ans, qui a vingt ans,
ô cloches de tous mes printemps !
__________________

Marceline DESBORDES-VALMORE

LES CHOCHES ET LES LARMES

Sur la terre où sonne l'heure,
Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure.
L'orgue sous le sombre arceau,
Le pauvre offrant sa neuvaine,
Le prisonnier dans sa chaîne
Et l'enfant dans son berceau ;
Sur la terre où sonne l'heure,
Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure.
La cloche pleure le jour
Qui va mourir sur l'église,
Et cette pleureuse assise
Qu'a-t-elle à pleurer ?... L'amour.
Sur la terre où sonne l'heure,
Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure.
Priant les anges cachés
D'assoupir ses nuits funestes,
Voyez, aux sphères célestes,
Ses longs regards attachés,
Sur la terre où sonne l'heure,
Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure.
Et le ciel a répondu :
"Terre, ô terre, attendez l'heure !
J'ai dit à tout ce qui pleure,
Que tout lui sera rendu."
Sonnez, cloches ruisselantes !
Ruisselez, larmes brûlantes !
Cloches qui pleurez le jour !
Beaux yeux qui pleurez l'amour !
__________________



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Dernière édition par André Laugier le Sam 15 Avr - 21:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Compilation de poésies pascales.   Compilation de poésies pascales. EmptySam 15 Avr - 19:46

Bonsoir André, bien du mal pour pouvoir venir sur le forum !!! De toute la journée internet a marché super lentement !!! Sur FB presque pas et malgré notre appel à SFR nous n'y arrivons pas !
Merci André d'être venu nous déposer ces beaux poèmes, d(auteurs quasi inconnus par moi !!!
C'est effrayant de constater le peu d’intérêt de tous ces talents !
J'espère que vous avez passé un bon samedi et que les fêtes de pâques se passent avec un beau soleil et peut-être à faire des promenades !
Gros bisous de nous deux pour vous 3.
bisounours bis

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André Laugier

André Laugier


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MessageSujet: Re: Compilation de poésies pascales.   Compilation de poésies pascales. EmptySam 15 Avr - 21:59

Flamme a écrit:
Bonsoir André, bien du mal pour pouvoir venir sur le forum !!! De toute la journée internet a marché super lentement !!! Sur FB presque pas et malgré notre appel à SFR nous n'y arrivons pas !
Merci André d'être venu nous déposer ces beaux poèmes, d(auteurs quasi inconnus par moi !!!
C'est effrayant de constater le peu d’intérêt de tous ces talents !
J'espère que vous avez passé un bon samedi et que les fêtes de pâques se passent avec un beau soleil et peut-être à faire des promenades !
Gros bisous de nous deux pour vous 3.
bisounours bis


Bonsoir FLAMME,

J'ai pris pour habitude, pour les grandes fêtes religieuses de notre calendrier, de poster quelques poèmes s'inscrivant dans le contexte, afin que nous partagions ces beaux moments dans la sérénités des vers et de nos valeurs. Je le fais pour Noël également, et pour d'autres occasions, dans ce cadre d'Amitié et de connivence que la Poésie, dans sa grande diversité, offre, tout en maintenant cette riche tradition spirituelle qui sait nous rapprocher.

MILLE  merci2 et un EXCELLENT WEEK-END PASCAL.

Demain midi, nous sommes au restaurant en famille, et, ensuite, nous finissons la soirée chez nos cousins.

UN TOURBILLON DE  bibi2  bibi2  bibi2 À VOUS DEUX !!!

andre


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