Le vieil érable

LE VIEIL ÉRABLE

J’ai contemplé souvent, pensif, le vieil érable,
Aux feuilles mordorées ombrageant le verger,
Son large tronc noueux qui semble interroger
Les jours et les saisons, au temps, invulnérable.

Ses rameaux s’élevant dans l’âge vénérable,
Tels des doigts gracieux comme pour arpéger ;
Jouer avec le vent, sans paraître y songer,
Un oratorio, concert presque palpable…

Dans l’air tiède, si pur, languide et parfumé,
L’âme et mon cœur unis en écho ont rimé
D’un musical accord, mélopée un peu triste.

Mes regards, doucement, se laissent envoûter
Dans cette congruité de charme idéaliste,
Qu’un pinson par son chant tous mes sens vient flatter.

ANDRÉ

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Si ce vieil érable pouvait parler, chacune de ses branches auraient mille souvenirs à nous raconter. En attendant il invente des arpèges et entremêle ses accords au gré du vent. petitbis

Les vieux arbres sont magnifiques ! On peut s'imaginer leur vie, leurs blessures par le temps, les tourments de la nature qui les ont creusés, avec des branches tordues par la souffrance !
On peut se demander comment ils restent encore debouts et vivants !!!
Je vois par ton poème que tu as su le contempler et admirer son tronc et peut-être ses pensées ! reflex

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Le vieil érable 110108034927815720

Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 69 Localisation : LIMOUX

Bonjour André et merci beaucoup pour ce superbe portrait de cet arbre vénérable qu'est ton érable. S'il pouvait parler, il aurait à dire maintes choses sur les siècles passés mais, à part son bruissement au vent, il reste hélas muet : dommage !
Belle journée à toi
Gros bisous
Lucienne

fripou a écrit:: Si ce vieil érable pouvait parler, chacune de ses branches auraient mille souvenirs à nous raconter. En attendant il invente des arpèges et entremêle ses accords au gré du vent.

Bonjour FRIPOU,

Oui, la poésie est contemplative pour emmagasiner les images et les impressions, afin de les restituer, ensuite, dans une écriture qui authentifie le propos pour dynamiser et diversifier sa voix. Elle prend alors une valeur d'accomplissement en ce qu'elle est, c'est-à-dire cette source et démarche d'une investigation qui va bien au-delà de la seule aventure de son imagination, dans la reproduction des phénomènes naturels.

BEAUCOUP pour ta lecture attentionnée et tes mots d'Amitié.

Je te souhaite de passer une douce journée.

UN TOURBILLON DE

CARPE DIEM

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Flamme a écrit:: Les vieux arbres sont magnifiques ! On peut s'imaginer leur vie, leurs blessures par le temps, les tourments de la nature qui les ont creusés, avec des branches tordues par la souffrance !
On peut se demander comment ils restent encore debouts et vivants !!!
Je vois par ton poème que tu as su le contempler et admirer son tronc et peut-être ses pensées !

Bonjour Chère FLAMME,

Je suis très touché par ton commentaire. L'arbre offre, en poésie, cette image rassurante d'une continuité. Il est un de ces éléments récurrents de la pensée des aèdes, car il implique une "présence familière" vécue dans une expérience de proximité. L'arbre est royal, majestueux, et se compare souvent aux "souvenirs", en même temps qu'il demeure cette "image" de la force vulnérable.

Je te sais gré de cette gentillesse et générosité que tu me témoignes, très sensible à cette marque d'Amitié et d'estime qui est réciproque, comme tu le sais.

ET NOS PLUS AFFECTUEUX

Douce journée à vous deux.

CARPE DIEM

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Lucienne MARTEL a écrit:: Bonjour André et merci beaucoup pour ce superbe portrait de cet arbre vénérable qu'est ton érable. S'il pouvait parler, il aurait à dire maintes choses sur les siècles passés mais, à part son bruissement au vent, il reste hélas muet : dommage !
Belle journée à toi
Gros bisous
Lucienne

Bonjour Chère LUCIENNE,

Toujours autant de générosité et d'estime dans tes commentaires. C'est très rassurant en même temps que très motivant. Cela incite à rester exigeant avec soi-même. Aussi, j'espère continuer à mériter ces compliments de ta part. Oui, l'arbre tient lieu de "témoin" et de paradigme en même temps que de miroir, puisqu'il permet au poète de faire une lecture de la fugacité de toutes choses. L'observer, c'est regarder ce cycle des saisons qui défilent. Son réalisme familier élargit notre espace de réflexion, tandis que nous nous demandons si la Nature est neutre, indifférente...

MILLE ET DE TRÈS CHALEUREUX

Que ta journée soit des plus agréables.

CARPE DIEM

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

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