Soleils couchants (Dilatation sur Verlaine)

POÈME ORIGINAL DE Paul VERLAINE

Paul VERLAINE (1844-1896)

SOLEILS COUCHANTS

Une aube affaiblie
Verse par les champs
La mélancolie
Des soleils couchants.

La mélancolie
Berce de doux chants
Mon cœur qui s'oublie
Aux soleils couchants.

Et d'étranges rêves,
Comme des soleils
Couchants, sur les grèves,
Fantômes vermeils,

Défilent sans trêves,
Défilent, pareils
A de grands soleils
Couchants sur les grèves.
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SOLEILS COUCHANTS

Exercice de « dilatation » d’après le poème
De Paul VERLAINE

Une aube safranée par l’automne affaiblie
Verse avec nonchaloir par le ciel, par les champs,
La lumière précaire et la mélancolie
Des troublants coloris dans les soleils couchants.

L’amplitude des sons dans la mélancolie
Berce amoureusement l’harmonie de doux chants
Mon cœur qui dans l’instant communie et s’oublie
Aux labiles rayons des beaux soleils couchants.

Et semblent s’éveiller de bien étranges rêves,
Comme la démesure au spectre des soleils
Couchants, où les ombres s’agitent sur les grèves,
Fantômes d’un instant dans leurs heaumes vermeils.

Défilent devant moi des images sans trêves,
Défilent des reflets, des trompe-l’œil pareils
A l’échelle infinie de tous ces grands soleils
Couchants, désemparés, et mourants sur les grèves.

ANDRÉ

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Invité

André ton poème est magnifique mais souffre évidemment d'être posté à la suite de celui de Verlaine.
Peut-être eut-il été plus judicieux de le publier seul en soulignant qu'il s'agit d'une dilatation d'un poème d'un grand poète, mais sans préciser lequel, offrant ainsi au lecteur un double plaisir, celui de déguster ton œuvre (sans qu'elle ait à souffrir de la comparaison) et celui de chercher quel poème tu as pu dilater.
En tout cas bravo

J'avoue que je préfère tes quatrains André, mal à m'intégrer dans ces vers courts qui pour moi n'arrivent pas à être limpide !
Et c'est un peu incompréhensible... moi qui aime la poésie, je n'arrive pas à apprécier Verlaine ! Il est vrai que je ne me suis pas mise à le lire souvent !!!
Tes quatrains parlent de la nature que tu connais si bien, et je pense que cela doit t'aider pour les rendre agréable à lire.
Bravo et toujours un exercice à réaliser quand on a pas d'inspiration !

bis

Bonne journée à vous 3.

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Soleils couchants (Dilatation sur Verlaine) 110108034927815720

tizef a écrit:: André ton poème est magnifique mais souffre évidemment d'être posté à la suite de celui de Verlaine.
Peut-être eut-il été plus judicieux de le publier seul en soulignant qu'il s'agit d'une dilatation d'un poème d'un grand poète, mais sans préciser lequel, offrant ainsi au lecteur un double plaisir, celui de déguster ton œuvre (sans qu'elle ait à souffrir de la comparaison) et celui de chercher quel poème tu as pu dilater.
En tout cas bravo

Bonjour TIZEF, et un GRAND MERCI pour ces compliments que je sais sincères, que tu viens de m'adresser. J'en suis très touché.

Je n'aurais jamais pensé, après avoir découvert dans un de mes dictionnaires ce procédé de "dilatation", et l'avoir posté dans le "Dictionnaire de prosodie", que je tomberais dans la marmite magique de ce système ludique de réécriture. Et surtout, même après l'avoir découvert, que j'allais m'y essayer semble-t-il avec un certain bonheur.

C'est très récréatif, et sans être véritablement de la poésie de création personnelle, le principe reste très attirant.

J'ai mis en exergue le poème original de VERLAINE pour que ceux qui pourraient ignorer le principe de ce procédé se rendent compte qu'il faut conserver les premiers et les derniers mots du "modèle". En même temps, il s'agit de rendre hommage à l'auteur qui a inspiré ce jeu de style, tout en rappelant le prototype.

TOUTE MA CHALEUREUSE AMITIÉ et CONSIDÉRATION, TIZEF.

Passe une agréable journée.

CARPE DIEM

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Flamme a écrit:: J'avoue que je préfère tes quatrains André, mal à m'intégrer dans ces vers courts qui pour moi n'arrivent pas à être limpide !
Et c'est un peu incompréhensible... moi qui aime la poésie, je n'arrive pas à apprécier Verlaine ! Il est vrai que je ne me suis pas mise à le lire souvent !!!
Tes quatrains parlent de la nature que tu connais si bien, et je pense que cela doit t'aider pour les rendre agréable à lire.
Bravo et toujours un exercice à réaliser quand on a pas d'inspiration !

Bonne journée à vous 3.

C'est beaucoup d'honneur que tu me fais, FLAMME, avec ce commentaire très flatteur. Je n'aurai pas l'impudence de me comparer à VERLAINE, même si je partage tes points de vue sur les vers courts. Je n'ai que très rarement adopté ce système métrique qui me paraît "brider" le charme et l'élégance des idées et y enlever quelque peu la musicalité du vers qui, dans l'alexandrin, pend toute sa dimension poétique.

L'écriture engendre l'écriture et la passion permet de franchir bien des obstacles pour aborder de nouveaux défis de plume. Ton appréciation me procure une vraie satisfaction. Je t'en suis très reconnaissant.

DE GROS ainsi qu'une douce journée à toi.

CARPE DIEM

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

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