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Le coeur d'artichaut... (homéotéleute, homéoptote, mono rime)
Comme le papillon, humant toutes les fleurs,
Il s'égare enivré, de parfums, de couleurs.
Attiré par le lys, et sa pure blancheur,
Il a peur toutefois, d'y engager son cœur.
La timide églantine a su par sa candeur
Le troubler, et l'aimer, il a cru au bonheur
Mais un peu jeune encore il a rêvé d'ailleurs,
Cherchant dans les jardins plus belles âmes sœurs.
Séduit par la rose, femme toute en saveur
Il se froissa une aile et devint bagarreur,
Il sut que les belles lui porteraient malheur.
Alors il se posa et essuya ses pleurs.
Anémone, muguet ou bien pois de senteur
Il fallut qu'il médite avant sa dernière heure,
Il a compris enfin que de toutes les fleurs
Celle qui lui fallait n'avait pas ses faveurs.
Pourtant c'est sur son cœur qu'il connut le bonheur
Grande fleur le couvrant de caresses douceur
Sans odeur sans piquants l'aimant avec ardeur
C'est la fleur d'artichaut qui lui ouvrit son cœur.