Le matin s'est levé, tapi dans la froidure
Le jardin souriait, blanchi par les flocons
La nuit avait neigé déposant sa peinture
Enveloppant l'aurore d'un lumineux cocon
Les massifs alignés recouverts de silence
Semblaient comme drapés d'un voile de firmament
Quelques oiseaux transis recherchaient leur pitance
Traçant des arabesques sur les cristaux du temps
Du ciel tombaient encore des gouttes cotonneuses
Tourbillons de tendresse déposant leurs caresses
Le bitume luisant refusant la poudreuse
S'appliquait à faire fondre les victimes de l'averse
Les collines transformées en reliefs montagneux
Arboraient fièrement leurs teintes opalines
Quelques ceps alanguis grelottaient tout frileux
Surpris qu'assauts du vent recouvrent leurs racines