Sur le toit d'un grange quelques rameaux épars
Déposés par le vent un jour de grand départ
Résidus de ramures autrefois souriantes
Dévêtues par l'hiver égrainant son attente
Sur le flanc des coteaux des herbes sauvageonnes
Qui se trempent les pieds en des rosées atones
Dressant leur verdoyance sans un espoir d'oubli
Au nez des apparences d'une nature en sursis
Les mousses en abondance entrelacées de lierre
Viennent adoucir le coeur d'illustres murs de pierre
Virginité des vignes accrochées aux maisons
Grimpant vers l'infini de lointains horizons
Dedans, dans l'âtre tiède des bûches incandescentes
Dessinent des arabesques aux couleurs rougeoyantes
Récitant une complainte qui s'envole en fumée
Celle de ces ailleurs où se conjugue le verbe aimer.