Là-bas
Sur l'ombre de leurs yeux je perçois le chagrin
La tristesse se pend à leurs lèvres si pâles
Et les cœurs moribonds en ce sombre matin
Ont fini de battre, aux sifflements des balles
Quand le ciel s'assombrit, là où coule le sang
Violence et fureur du ravisseur de vie
Déversant son venin, pareil à un serpent
N'offrant que detresse, horizon d'anomie
Au cœur des cratères, sont la cendre, le feu
Pauvre terre éventrée, hurlant son agonie
L'existence malmenée, un constat, un aveu.
D'un monde qui se perd, dans le mal, la folie.
Y aura t-il encor, reste d'humanité
Combien de survivants, pour laisser une trace
Se pourra t-il demain, que soit réalité
Le renouveau de l'être et qu'il trouve sa place.
Loin de tout génocide, et chambardements
Avant qu'il soit trop tard, entendez le message
Que sèchent les larmes dans les yeux des enfants
Et que trône la paix sur la voie du partage