Sur le tapis, la rose

Sur le tapis, la rose

A la fin de l’été, l’astre tu ne supportes
A sembler épuisée, Ô rose en ce jardin.
Sur le sol déjà roux empli de feuilles mortes,
Tu es un diamant dans son superbe écrin.

Tu répands un nard doux dès lors que tu transportes
Vers les cieux bleu azur, en robe incarnadin,
Tes pétales tremblants sous l’air que tu supportes
Ou quand vient s’approchant la main d’un citadin.

Des perles de rosée en très douces cohortes
S’en viennent t’humecter assez tôt le matin
Et de cette fraîcheur, parfois tu les exhortes
De n’en trop inonder ton cœur adamantin.

Et tous les amoureux voudraient que tu remportes
Le concours de beauté en ton habit satin
Car ils seraient heureux qu’un jour tu leur apportes
Ta sensualité sans être une catin.

Lucienne