Inversion des rôles

Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 69 Localisation : LIMOUX

Inversion des rôles,

Et si j’étais celui donnant le coup de grâce
Au matador imbu, ce bonhomme orgueilleux.
Dans son costume d’or, il paraît merveilleux
Mais il est assassin et son acte bien crasse.

Las il est stimulé par cette populace,
Ce public vaniteux à n’être sourcilleux
De la mort qui rôde en cirque soleilleux,
Tuant à petit feu l’être vivant en place.

Alors moi, le taureau, je veux changer d’emploi,
Mais sans le poignarder, ce serait mon exploit
Pour montrer à ces gens que je possède une âme.

Ainsi il comprendrait que la vie a un sens
Et que nul n’a besoin de provoquer un drame.
Pour moi d’être cruel serait un contresens.

Lucienne le 31.12.2019

Certainement que le taureau ne pourrait pas être si mauvais que le toréador !!! Si on ne le blesse pas, le taureau est un gentil animal.
Combien de fois on voit un fermier le caresser ...
Je pense comme toi, que le taureau a une âme et je doute que ces tueurs en possèdent encore une !
bibi2

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Messages : 516 Date d'inscription : 27/06/2018 Localisation : Istanbul

Bonjour Luciene,

Si le Taureau était Minotaure
la danseuse avec son chiffon rouge
ne ferait pas long feu

deux remarques sur ton joli sonnet
"De la mort qui rôde / en ce cirque soleil-leux," X13
puis : "Et que nul n’est besoin..." nul n'a (avoir pas être)

Turc pointilleux avec la langue Française
chienquirit

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«Quand on dépasse les bornes, il n'y a plus de limites». Alfred Jarry

Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 69 Localisation : LIMOUX

Taner Erdrek a écrit:: Bonjour Luciene,

Si le Taureau était Minotaure
la danseuse avec son chiffon rouge
ne ferait pas long feu

deux remarques sur ton joli sonnet
"De la mort qui rôde / en ce cirque soleil-leux," X13
puis : "Et que nul n’est besoin..." nul n'a (avoir pas être)

Turc pointilleux avec la langue Française

Bonjour Nathan et grand merci d'avoir vu mon vers boiteux que j'avais déjà corrigé sur papier mais non sur le forum.
Quant à expression citée, vous m'avez laissée un tel doute que j'ai vérifié sur sur un site et j'y ai trouvé cette réponse qui me conforte dans l'idée que je n'ai pas tout à fat faux. Et comme vous dites, les subtilités de la langue française sont impénétrables. Je cite ;

nul a une certaine force, impérative, de négation/absence mais aussi d'autorité, qui lui vient sans doute de son usage en mathématiques et en droit (nul = zéro absolu, cf. annulé, frappé de nullité,etc. etc.).

En langue écrite et en langage soutenu (religieux, juridique...):
nul = aucun(e) ou personne

Exemple: "Nul n'est censé ignorer la loi" = "Personne ne peut invoquer son ignorance comme une excuse, ce ne sera pas toléré...".

Dans votre exemple, "Il n'est nul besoin de..." est une expression plus forte que "il n'est pas"...
c'est à peu près l'équivalent de "il n'y a absolument aucun besoin de..."

Quant à l'usage du verbe être au lieu d'avoir, les deux sont attestés et corrects, mais "il n'est nul besoin" (être = existe) est plus littéraire (voire parfois pédant) et plus catégorique qu'avec "avoir".

"Il n'y a rien de plus charmant que..." versus "il n'est rien de plus charmant que..."

Voilà, à vous de juger si j'ai fait vraiment une erreur ou non : votre avis m'intéresse au plus au point.

Merci de m'avoir lue avec ce regard pointilleux qui vous caractérise et que j'apprécie grandement.
Amitiés

Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 69 Localisation : LIMOUX

Flamme a écrit:: Certainement que le taureau ne pourrait pas être si mauvais que le toréador !!! Si on ne le blesse pas, le taureau est un gentil animal.
Combien de fois on voit un fermier le caresser ...
Je pense comme toi, que le taureau a une âme et je doute que ces tueurs en possèdent encore une !

Bonsoir Babette et grand merci de l'intérêt que tu portes à tous mes écrits, quel qu'en soit le thème. je te sais adepte de la cause animale et ce poème ne pouvait que te plaire.
Toi qui est doue en français, que penses-tu de la réflexion très constructive de Nathan, que j'apprécie fort d'ailleurs car il réveille les interrogations que j'avais en écrivant ce vers. D'après des sources trouvées, ce serait un langage soutenu voire pédant. J'aime beaucoup me remettre en question car mes bases de français commencent à remonter de loin et que ce genre d'expression ne court pas les rues au quotidiens. Demander à André, peut-être, pour avoir son avis serait-il plus judicieux ?
Bisous Babette

Messages : 3013 Date d'inscription : 14/10/2015 Age : 69 Localisation : LIMOUX

Bonjour Nathan et encore merci pour votre soutien littéraire. je vous ai envoyé un document qui me confortait dans ma bonne foi. Néanmoins, j'avais encore un doute. Alors, j'ai demandé l'avis d'André et il vous donne raison, au temps pour moi !
Je vais donc rectifier mon alexandrins pour qu'il soit correct.
je vous souhaite une excellente journée.Amitiés.

Bonjour LUCIENNE,

Il y a dans cette poésie de dénonciation toute l’ampleur du rejet face à un "jeu de massacre" et de cruauté humaine. Un rapport analogique entre l'animal et l'homme. Il s'agit de prendre conscience de l'importance pour l'homme de garder et d'avoir un contact avec l'animal mis en valeur par son regard esthétique.

Ce sont bien souvent les poètes, les premiers, qui composent ce "Requiem" pour les animaux meurtris, blessés ou tués. Mais il écrivent aussi sur la beauté et sur la fragilité animale, car il est indubitable que cette espèce occupe une place de premier plan dans le processus de la création.

Ce poème est beau et touchant car tu esquisses ces représentations plus vraies et respectueuses de la nature profonde de l'animal, en décrivant dans tes vers son comportement. L'animal n'y est pas considéré comme un "sujet", et non plus comme un "objet". On en retient qu'il faut rompre avec l'exploitation allégorique de l'animal, qu'il soit sauvage ou domestique, puisque, au travers des animaux, nous pouvons nous reconnaître pour améliorer nos attitudes et nos agissements.

DE GROS du marseillais.

CARPE DIEM

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)