UN ARBRE M'A SOURI

Un arbre m'a souri... Si, si, je vous l'assure !
Je ne l'avais pas dit ? J'étais dans sa ramure.
A l'orée de la sylve à l'heure où survient l'aube,
La plante admirative examinait sa robe.

Ses branches affligées carressaient mollement
Son écorce abimée par nos mots l'incrustant.
Alors j'ai décidé de mon rameau perchoir
Qu'il fallait empêcher cet affreux désespoir.

Aussitôt j'ai sauté ! Mon Dieu que j'étais haut.
Quand je fus à ses pieds, il eut comme un sursaut.
Ce géant des forêts, dont la tête est au ciel
Me parla du regret de n'être pas charnel.

Mais quand il entendit mon éloge à ses bois,
Il eut un petit cri... Il ne comprenait pas.
Comment l'humain pouvait alors qu'il le chérit,
Lui faire de telles plaies au nom de son écrit.

Quand j'ai juré d'écrire afin de mieux l'aider
Un poème pour dire à l'homme d'arrêter
De prendre son habit pour la pyrogravure
Ce titan m'a souri... Si, si, je vous l'assure !

Écrit le : 04/09/2011

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Gérard SANDIFORT, alias Sandipoète
La seule arme que je tolère, c'est la plume !...

À méditer :
Rien n'assure mieux le repos du cœur que le travail de l'esprit
Et vive la poésie !

Magnifique Sandy !!! L'arbre a su t'écouter certainement et je comprends fort bien ton poème !!!
Gros bisous bis

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Bonjour GÉRARD,

Que voilà de la belle poésie, musicale à souhait, "viscéralement" commise, et respectueuse du FOND et de la FORME. C'est un "véritable" chant intérieur qui soumet le lecteur à l'expérience d'une pulsation verbale et sensible.

Oui, l'arbre est un des éléments récurrents de la pensée poétique. Dans sa verticalité (la verticalité est significative de l'espèce humaine, ne l'oublions pas), il est le "noble" compagnon protecteur du poète. Royal, majestueux, l'arbre tient lieu, je pense, de témoin et de paradigme, en même temps que de "miroir", puisqu'il permet au poète de faire une lecture de la fugacité de toutes choses et d'affronter son propre destin.

UN VRAI RÉGAL DE LECTURE, GÉRARD.

Toute ma chaleureuse Amitié poétique et considération.

CARPE DIEM

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Oui tu fais honneur à ton pseudo de SANDIPOETE avec ce texte harmonieux qui me parle à moi qui ai pris pour avatar un arbre de ma montagne des Pyrénées.
Amicalement: Yvon.

J'ai toujours rêvé de savoir écouter les arbres. Le tien a su te parler de ses chagrins et tes mots ont su lui rendre le sourire. Une belle fin. Bonne journée. petitbis