Le bancUn vieux banc, déposé sur la feuillée d'automne,
Dort dans un écrin brun , reflet de notre coeur.
Il repose, assoupi, et les arbres en choeur
Lui chantent leur chanson dans le soir qui frissonne.
Il est là, esseulé, sans amour, sans personne,
Et pourtant il attend, sans hâte, sans rancoeur,
Et nul ne vient ici, et nul ne vient d'ailleurs
Y méditer tout bas au vent qui tourbillonne.
Et pourtant, promeneur qui s'en vient d'un pas lent,
Ecoute le silence en écoutant le vent
Tu comprendras alors ce que ce banc recueille :
Des parfums disparus, un charme désuet,
Des chaleurs d'autrefois endormies sous la feuille
Et les âmes d'antan veillant à son chevet...
10/11/2016