Au temps de la Toussaint

Au temps de la Toussaint.


Au temps de la Toussaint les souvenirs remontent
Mais je ne prendrai pas l’ancien chemin qui monte,
Je n’irai pas pousser le vieux portail rouillé,
Nul endroit ne sera par mes larmes mouillé.

Paix à ceux qui sont morts, ils sont bien loin des tombes
Et s’ils n’existent plus que l’oubli sur eux tombe.
Nous nous avons besoin d’être un peu rassurés,
Savoir si l’avenir ailleurs est assuré.

De ceux qui sont partis où est le témoignage ?
Qu’allons nous devenir à la fin de notre âge ?
Il n’y a que silence au fond des cimetières,
La réponse n’est pas sans doute sur la Terre.

A ceux qui me sont chers et qui ont trépassé,
Je réserve souvent place dans mes pensées.
Je ne vais pour cela devant un tas de terre
Ni vers un monument de marbre funéraire.

Vous dont le corps n’est plus et où que vous soyez,
Si vous m’avez marqué, prés de moi vous marchez
Car votre enseignement il n’a pas disparu.
Grâce à vous je me sens bien moins seul dans la rue.

Je me moque de ce que diront les vivants,
Pas de péché d’orgueil en fleurs une fois l’an
Mais j’admet cependant qu’un monument mémoire
Pour tous vos descendants évoque votre histoire.


Yvon d’Ore.
( 29 octobre 2016 )

Entièrement d'accord avec toi, mais je voyais bien mon arrière grand-mère allait de temps en temps se recueillir sur la tombe de son mari...comme une sécurité de savoir qu'il est là et qu'elle venait entretenir le tombeau et y mettre des fleurs !
Raviver les souvenirs, lui parler en intimité....comme à un rendez-vous ! Bien des travaux, des livres, viennent parler sur l'après-mort.
Notre passage est tellement rapide !!! Chaque être vivant arrive en un beau bourgeon, un joli bébé, et chacun, selon son temps, fait le même parcours, en se fanant, en vieillissant, c'est naturel, mais malheureusement nous y pensons ...
Merci de nous en avoir parlé si bien Yvon, je pense comme toi, ils nous voient et marchent à nos côtés !

Ces passages tiennent d'avantage du respect de la tradition que d'autre chose. Les absents sont dans nos cœurs plus que sous les pierres et j'avoue moi aussi que ces passages au cimetière ne revêtent guère de sens.

FLAMME, FRIPOU, je reviens de passer quelques jours dans le village natal de mon épouse dans les Pyrénées qui elle ne manquerait pour rien au monde d'aller se recueillir sur la tombe de ses parents. Le plus de personnes que j'ai rencontré dans ce village fût au cimetière ce qui me conforte que le lieu est bien fait pour les vivants et non pour les morts. Bonne soirée: Yvon.