Le Merle
Merle qui en moi verdoie
Sa voix
Merle au fin et divin filet
L’avril cueille et lie
Ses Lys
Pour parfumer ton noir gilet
Merle ajustant les sons
Des chansons
Valsant de branche en branche
Sous la vigne en fleurs
Une fleur
Pour toi s’ouvre et se penche
Merle qui, au violon de Vivaldi
Psalmodie
Le quatuor des saisons
Sur une tendre touche
Qui touche
Le cœur et la raison
Merle qui tisse les stances
Des romances
Au soleil, aux pluies tes livrets
Combien de troupes passagères
Dans l’air
Modulèrent tes gais couplets
Ta douce bien aimée
En la ramée
Compose ses belles villanelles
Son cœur d’amour frémissant
Sur les buissons
Te glisse ses mots de miel
Moi ma grive aux yeux noirs
Un soir
S’en alla sans me le dire
Et mon âme si blessée
Se laissait
Bercer par le souvenir
Luthoriental