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 Le Nord de la France vu par les poètes.

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André Laugier

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MessageSujet: Le Nord de la France vu par les poètes.   Le Nord de la France vu par les poètes. EmptyVen 8 Juil - 21:27


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LE NORD DE LA FRANCE VU PAR LES POÈTES

(Compilation)

Depuis la redécouverte de la poésie provençale du Moyen Âge par le romantisme, la poésie du Nord de la France, séparée de son modèle provençal de plus d’un demi-siècle et née sous des auspices sociologiques très différents de ceux du Midi, a toujours été sujette à une certaine dépréciation. Les jugements portés sur la soi-disant École Sicilienne, influencés surtout par la lyrique provençale, mais aussi par celle du Nord, ont souffert de préjugés semblables. Pareillement, la Seconde Rhétorique du Moyen Âge tardif semblait être destinée à jouer un rôle inférieur en comparaison de la grande poésie lyrique italienne de l’époque. C’est que, contrairement à cette dernière qui s’est ouverte à la ‘modernité’, la lyrique française est restée fidèle à la tradition rhétorique et courtoise.

Les Trouvères sont des poètes du Nord de la France au Moyen-Âge. Ils composaient en langue d’oïl des chansons de geste, contes et ballades, avec leur accompagnement musical. Avec eux, la poésie française fleurit et se développe dans la Normandie, la Picardie, l’Artois, la Flandre, la Champagne et à la cour anglo-normande des rois d’Angleterre. Leur nombre éait considérable.

Les terres du Nord ont toujours été propices aux poètes épiques, satiriques, fabulistes et chansonniers. On peut citer Armand DEHOME, Paul DEMENY, René GHIL, Emmanuel LOOTIN, SAINTE-BEUVE, Marceline DESBORDES-VALMORE, Albert SAMAIN, Jules WATTEEUW, etc… et la liste n’est pas exhaustive.

Penchons-nous sur les plus connus, et d’autres qui sont presque tombés dans l’oubli, aujourd’hui, mais dont les œuvres ont marqué l’Histoire de la poésie de notre pays grâce à la finesse de leur plume.


Paul DEMENY, est né à Douai le 8 février 1844 et est mort à Arcueil le 30 novembre 19181. Il fut un poète français, proche d'Arthur RIMBAUD et de Victor HUGO.

S'étant établi à Paris, il devient codirecteur de la Librairie artistique, où il publie en 1870 son premier recueil de vers, "Les Glaneuses". Cofondateur de "La Jeune France" en 1878, il publie au cours de sa carrière plusieurs autres poèmes, notamment La Robe de soie, ainsi que des adaptations en vers pour le théâtre.

Si l'histoire de la littérature a retenu son nom, en raison surtout de la remise entre ses mains du Cahier de Douai et de la célèbre « Lettre du Voyant » que lui adressa RIMBAUD ; Paul DEMENY est aujourd'hui totalement oublié en tant que poète. Il s'était néanmoins acquis une certaine estime en son temps. Auguste DORCHAIN écrivait ainsi à son propos en 1888 : "[i]Ses poésies se recommandent par la délicatesse et l'élévation des sentiments ; on y rencontre un certain mysticisme, une inspiration romantique et une note patriotique très accentuée".


PAUL DEMENY

L’ALLÉE

L’ALLEE était mystérieuse
Et se perdait dans le lointain ;
La solitude harmonieuse
Ruisselait des pleurs du matin,
Et, dans un rayon incertain,
L’or tremblait sous la voûte ombreuse.

Ils foulaient doucement les perles du gazon.
Elle fixait sur lui ses yeux mélancoliques,
Et tous deux, attirés vers le vague horizon,
S’enlaçaient comme font les lierres sympathiques,
Qui, dans leurs baisers fous, tuent l’arbre, leur amant.
Un éclair en ses yeux passa rapidement :
« Te souviens-tu, dit-elle, avec sa voix d’aurore,
De ce soir de novembre où seuls dans le salon
(Nos âmes étaient sœurs sans le savoir encore)
Nous regardions voler la neige en tourbillon ? »

L’allée était mystérieuse
Et se perdait dans le lointain ;
L’atmosphère voluptueuse
Enivrait l’insecte lutin,
Et plus d’une aile de satin
Jaillissait en clarté soyeuse.

Sombres, ils se glissaient au fond du palais vert :
« Te souviens-tu, dit-elle en lui livrant sa lèvre,
Du baiser que tu mis sur mon front découvert,
Et comme nos deux cœurs agités parla fièvre
Bondissaient follement en pressentant le ciel ?
Rends-le-moi, rends-le-moi ton amour éternel,
Laisse-moi voir encor le soleil et la vie,
Jure-moi que ce n’est pas notre dernier jour :
Nous n’avons pas vingt ans, et la route suivie
Est pleine de baisers, de lumière et d’amour. »

L’allée était mystérieuse
Et se perdait dans le lointain ;
Dans une éclaircie amoureuse,
La nappe d’un lac argentin,
Se plissant au vent du matin,
Dormait sur la rive onduleuse.

Ils contemplaient le lac immobile et profond.
« Te souviens-tu, dit-il en cachant une larme
Qui tomba sur l’enfant et mouilla son bras rond ;
Éva, te souviens-tu que j’avais cette alarme :
Hélas ! ne t’aimer plus autant que je t’aimais ?
À ce jour de malheur survivrais-tu jamais ?
Crois-moi, la passion n’était pas éternelle :
L’amour use le cœur, la rouille use le fer ;
Mais je te jure ici, par ma vie immortelle,
Que toi seule… toi seule, en mon âme as vu clair ! »

L’allée était mystérieuse
Et se perdait dans le lointain ;
Dans le lac se mirait l’yeuse,
Et, comme un sentier serpentin,
Jusque dans l’abîme sans fin
S’enfonçait l’image menteuse.

En frissonnant, Éva s’accrochait à son bras :
« Je consens à mourir, si tu m’aimes encore !
— Mais nous vivrons, dit-il, nous suivrons pas à pas
L’allée aux verts circuits que l’onde semble clore :
Elle ne finit pas où vient murmurer l’eau,
Notre amour durera par delà ce tombeau !… »
Ils marchaient enlacés dans la route profonde ;
Ils s’aimaient dans la mort qui ne peut désunir ;
Et quand on vit flotter leurs fronts pâles sur fonde,
Il semblait que tous deux venaient de s’endormir.

L’allée était mystérieuse
Et se perdait dans le lointain ;
Rien ne troublait l’hymne joyeuse
Que Dieu chante au ciel purpurin ;
Et la lumière du matin
S’éparpillait majestueuse.
___________________

PAUL DEMENY

SOUS L’ABAT-JOUR

SOUS l'abat-jour ombreux où viennent chaque soir
S’attabler lentement nos mères attendries,
Que de tristes pensers et que de rêveries
Voltigent dans leur cœur comme au fond d’un ciel noir !

Ce fils qu’elles ont eu le mal de concevoir
Est loin des saints baisers de leurs câlineras ;
L’ont-elles tant soigné comme des sœurs chéries,
Pour s’exposer un jour à ne plus le revoir ?

L’aiguille à tricoter va son train monotone,
La lampe baisse, et l’heure, au beffroi du pays,
Pleure dans les brouillards brusquement épaissis.
Une larme a brillé, silencieuse et bonne,
Sous les lunettes d’or qui glissent de leur front,
Car une voix grondait : « Ton fils, ils le tueront ! »
___________________


Emmanuel LOOTEN est né à Bergues le 6 novembre 1908 - mort à Bergues le 30 juin 1974. Il fut un poète, dramaturge et critique littéraire et artistique français. Après un premier recueil, À cloche-rêve, paru en 1939, il va publier de nombreuses œuvres : des pièces de théâtre, mais surtout des recueils de poésie.

Il souffrait de ce que l’on pouvait dire de lui, de sa poésie, sa façon si personnelle d’écrire, de choisir ses mots tirés de la glaise et « jetés haut » dans le ciel de Flandre, de n’être pas compris, d’être raillé même, pris pour un illuminé, mais qu’on l’aimât ou qu’on le détestât, il poursuivait son œuvre, sans que rien, personne, ne l’écarte de son propos. Le résultat, des milliers de pages noircies la nuit, est fantastique, hors normes.
Il a également écrit de nombreux articles de critique littéraire ou artistique et donné des conférences à Paris, Bruxelles, Anvers...
Ses poésies sont beaucoup influencées par la Flandre, son pays natal.


Emmanuel LOOTEN

MA VILLE EST UNE JOIE

Bergues noble Cité, pur symbole de Flandre
Au plein cœur de nos champs si vastement fertiles,
Vents rugueux, tournoyant ces miasmes de marais,
Tempêtes miaulées aux cingles du Beffroi.

Jaillies hors de nos plaines, sur la Mer regagnées,
Ces maisons incurvant le fil calme des pierres.
Tuiles douces, rosies en ces nuances fines,
Epandant en cascade l'équilibre des plans.
Vestiges de mystique, l'Abbaye, tant d'églises,
Monuments survivant aux morsures des guerres ;
Et le cerne rugueux, traçant l'ancienne enceinte
Percée de portes mémorables...

Un soir rouillé évapore ma ville :
Pays du souvenir où les reflets s'allument.
Au soleil frisant d'or, l'agonie des murailles,
Sombre tragiquement en ténèbres de pourpre...

Alors s'endormiront et l'oiseau et la rue,
Gris-argent s'estompait la Nekerstorre étrange...
Ai-je vu par ces ombres aux joies d'un fier Passé,
Ces Reusen fabuleux, déambulé silence...
___________________

À SUIVRE...


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MessageSujet: Re: Le Nord de la France vu par les poètes.   Le Nord de la France vu par les poètes. EmptyVen 8 Juil - 22:44

Un joli poème de Paul Demeny avec ce dialogue amoureux, par contre  l'écrit d'Emmanuel LOOTEN ne me touche pas.
Ce n'est pas un poème, aucune rime, il décrit sa ville, son pays natal la Flandres avec de jolies métaphores, mais sans émotion pour le lecteur !
Merci André de nous faire connaitre tous ces auteurs ! sourir
bis2  et bonnenuit

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André Laugier

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MessageSujet: Re: Le Nord de la France vu par les poètes.   Le Nord de la France vu par les poètes. EmptySam 9 Juil - 10:32

Flamme a écrit:
Un joli poème de Paul Demeny avec ce dialogue amoureux, par contre  l'écrit d'Emmanuel LOOTEN ne me touche pas.
Ce n'est pas un poème, aucune rime, il décrit sa ville, son pays natal la Flandres avec de jolies métaphores, mais sans émotion pour le lecteur !
Merci André de nous faire connaitre tous ces auteurs !  sourir
bis2  et bonnenuit


Comme toi, FLAMME, j'ai une nette préférence pour les poèmes écrits en vers car ce petit plus donne un "chant" et une musicalité à cette "architecture" verbale qu'est la rime. En effet, la musicalité se souligne, par exemple, par une succession d'enjambements qui donnent une phrase mélodieuse qui compense le caractère artificiel imposant toute versification.

La poésie est avant tout une affaire de sons. De ce fait le poème joue sur la répétition des sons créant ainsi des effets d'harmonie suggestive, voire imitative. Le rythme fait l'objet de la musique : la poésie est rythmique , on a des accents , des rythmes binaires et ternaires. S'il y a l’imagerie du poème, il y a également son harmonie. Et surtout, comme tu le mentionnes, cela doit contribuer à dispenser une "émotion" qui ne peut que prendre du relief lorsque les mots sont au service de l'expression et "coulent" agréablement à l'oreille.

Bien souvent, dans ce "tour de France" poétique, je suis obligé de tenir compte, et malgré mes choix en faveur de la poésie rimée et rythmée, de certains auteurs qui figurent en bonne place dans le patrimoine littéraire de leur région, même si leur écriture n'est pas tout à fait celle que je préfère. Je dois rester assez impartial. Cependant, comme tu as pu le noter, je privilégie les textes versifiés.

merci2 BEAUCOUP pour tes lectures fidèles ainsi que tes pertinentes observations.

Passe une TRÈS SEREIN WEEK-END.

NOS PLUS AFFECTUEUX bibi2

CARPE DIEM

andre




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MessageSujet: Re: Le Nord de la France vu par les poètes.   Le Nord de la France vu par les poètes. EmptySam 9 Juil - 11:16


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LE NORD DE LA FRANCE VU PAR LES POÈTES

(Compilation)


Pierre DHAINAUT, poète et écrivain né à Lille en 1935. Il est fils d’instituteurs, et passe toute son enfance et son adolescence dans la ville ouvrière d’Armentières. Entouré par une certaine grisaille, il trouve des refuges : le jardin, les Ardennes de ses vacances, un peu de campagne nordiste… En 1959, ce sont les débuts surréalistes et la rencontre avec André BRETON. En 1960-1961, il est professeur au lycée de Dunkerque. Il entretient de nombreux contacts avec des poètes surréalistes. L’hésitation va progressivement s’accuser entre le surréalisme et une autre voie, indiquée par Jean MALRIEU, dont l’influence sera capitale.

Pierre DHAINAUT a consacré plusieurs essais et de nombreux articles critiques à des poètes qu’il a rencontrés ou qui l’ont marqué, parmi lesquels Octavio PAZ, Bernard NOËL et Jean-Claude RENARD.


Pierre DHAINAUT

Partout l’air nous appelle, de l’horizon
aussi bien que de la poitrine. L'avons-nous vivifié
à notre tour, lui apportant une forme lucide
avec des mots comme parmi les arbres ?
Seraient-ils nus et noirs, isolés en hiver,
pour eux le jardin sans clôture, l'océan proche,
la marée haute, ils font mieux que s'ouvrir,
ils livrent un passage. Ces lèvres minces, durcies,
après tant de refus, que craignons-nous de perdre ?
Plutôt murmurer, plutôt balbutier :
quelques syllabes prononcées lorsque nous avançons,
les mots justes, généreux, se découvrent d'eux-mêmes,
ils n'ont pas à parler de nous, ils ne demandent pas
qui habite le seuil.
__________________


René GHIL est né le 27 septembre 1862 à Tourcoing et est mort le 15 septembre 1925 à Niort. Il fut est un poète "instrumentiste" et "scientifique" français.

Salué par Stéphane MALLARMÉ en 1885 dès son "volume d'essai", il rompit avec lui en 1888 sur la question de "l'idéalisme", auquel il opposait un "matérialisme métaphysique" inspiré de Charles DARWIN et du bouddhisme.

Il apparaît dès lors comme l' "adversaire du symbolisme" et de la "poésie égotiste". De 1887 à 1892, il dirigea les "Écrits pour l'art", première revue et premier groupe d'avant-garde de l'histoire ; puis il poursuivit son œuvre en solitaire, proche autour de 1900 de certains milieux anarcho-syndicalistes, encourageant les débuts d'un auteur comme Charles Louis PHILIPPE. En décembre 1913, quelques jours avant APOLLINAIRE, il enregistra aux "Archives de la parole" son "Chant dans l'Espace" qui contient ce vers résumant toute sa conception du monde et de la poésie : "Ma pensée est le monde en émoi de soi-même."


René GHIL

SONNET

Ma Triste, les oiseaux de rire
Même l'été ne voient pas
Au Mutisme de morts de glas
Qui vint aux grands rameaux élire

Tragique d'un passé d'empire
Un seul néant dans les amas
Plus ne songeant au vain soulas
Vers qui la ramille soupire.

Sous les hauts dômes végétants
Tous les sanglots sans ors d'étangs
Veillent privés d'orgueils de houle

Tandis que derrière leur soir
Un souvenir de Train qui roule
Au loin propage l'inespoir.
___________________


René GHIL

EN M’EN VENANT AU TARD DE NUIT

En m'en venant au tard de nuit
se sont éteintes les ételles :
ah ! que les roses ne sont-elles
tard au rosier de mon ennui
et mon Amante, que n'est-elle
morte en m'aimant dans un minuit.

Pour m'entendre pleurer tout haut -
à la plus haute nuit de terre
le rossignol ne veut se taire :
et lui, que n'est-il moi plutôt
et son Amante ne ment-elle
et qu'il en meure dans l'ormeau.

En m'en venant au tard de nuit
se sont éteintes les ételles :
vous lui direz, ma tendre Mère,
que l'oiseau aime à tout printemps ...
Mais vous mettrez le tout en terre
mon seul amour et mes vingt ans...
__________________


Marceline DESBORDES-VALMORE est née le 20 juin 1786 à Douai (Nord) et est morte le 23 juillet 1859 à Paris. Ce fut une grande poétesse française.

De 1808 à 1810, elle a une liaison passionnée avec le comédien et homme de lettres Henri de LATOUCHE, qu'elle nomme "Olivier" dans ses poèmes. En 1816, elle perd le fils qu'elle a eu avec lui.

En 1817, elle se marie avec un acteur, Prosper LANCHANTIN, dit VALMORE, rencontré alors qu'elle jouait à Bruxelles. Elle aura quatre enfants de lui : Junie et Inès décèdent en bas âge ; Hyacinthe, dite Ondine, compose des poèmes et des contes avant de mourir à l'âge de 31 ans ; seul Hippolyte survivra à sa mère.

En 1819, Marceline DESBORDES-VALMORE publie son premier recueil de poèmes, "Élégies et Romances", qui attire l'attention et lui ouvre les pages de différents journaux, comme le "Journal des dames et des modes", "l’Observateur des modes et la Muse française".

Le couple s'installe ensuite à Lyon. Marceline DESBORDES-VALMORE continue à voir Henri de LATOUCHE et entretient avec lui une relation épistolaire soutenue.

Après 1823, les ouvrages les plus importants de la poétesse sont les "Élégies et poésies nouvelles" (1824), "les Pleurs" (1833), "Pauvres fleurs" (1839) et "Bouquets et Prières" (1843). En 1832, elle cesse définitivement son activité au théâtre pour se consacrer à l'écriture. Toutes ses œuvres, dont le lyrisme et la hardiesse de versification sont remarqués, lui valent une pension royale sous LOUIs6PHILIPPE Ier et plusieurs distinctions académiques. Elle écrit aussi des nouvelles et compose des Contes pour enfants, en prose et en vers. En 1833, elle publie un roman autobiographique, "L'Atelier d'un peintre", dans lequel elle met en évidence la difficulté d'être reconnue pleinement comme artiste pour une femme.


Marceline DESBORDES-VALMORE

À ROUEN

Je n'ai vu qu'un regard de cette belle morte
À travers le volet qui touche à votre porte,
Ma sœur, et sur la vitre où passa ce regard,
Ce fut l'adieu d'un ange obtenu par hasard.

Et dans la rue encore on dirait, quand je passe,
Que l'adieu reparaît à la claire surface.

Mais il est un miroir empreint plus tristement
De l'image fuyante et visible un moment :
Ce miroir, c'est mon âme où, portrait plein de larmes,
Revit la belle morte avec ses jeunes charmes.
__________________


Marceline DESBORDES-VALMORE

A LA SEINE

Rive enchantée,
Berceau de mes amours ;
Onde argentée,
Image des beaux jours ;
Que ton cours est limpide !
Que ta fuite est rapide !
Ah ! pour mon cœur,
C'est l'adieu du bonheur.

Déjà ma lyre
Gémit dans les roseaux,
Et mon délire
A fait frémir tes eaux.
La naïade plaintive
Se penche sur la rive
Pour m'écouter,
Me plaindre, et m'arrêter.

Cette eau si belle
T'abandonne en courant ;
Moi, plus fidèle,
Je m'éloigne en pleurant.
Demain celui que j'aime
M'appellera lui-même !...
Vœux superflus !
Je ne l'entendrai plus.

Ah ! dans ta course,
Emporte mes tourments !
Mais, à ta source,
Retiens tous mes serments !
Si l'objet que j'adore
Vient m'y chercher encore,
Dis-lui qu'Amour
T'a promis mon retour.
__________________

À SUIVRE...


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MessageSujet: Re: Le Nord de la France vu par les poètes.   Le Nord de la France vu par les poètes. EmptySam 9 Juil - 18:31


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LE NORD DE LA FRANCE VU PAR LES POÈTES

(Compilation)


Albert SAMAIN, né à Lille le 3 avril 1858, et mort à Magny-les-Hameaux le 18 août 1900, est un poète symboliste français.

Né à Lille, Albert SAMAIN a dû abandonner ses études secondaires, à la suite de la mort de son père, pour faire vivre sa famille. D'abord employé de banque, il quitte Lille et vient à Paris où il ne trouve que de modestes emplois. Après un échec dans le journalisme, il travaille à la préfecture de la Seine comme expéditionnaire et, même après ses premiers succès littéraires, il y restera afin de préserver, dans ces tâches simples, la liberté de son esprit. Attiré par la poésie, il commença à fréquenter les cercles à la mode, tels que "les Hirsutes et les Hydropathes". Il lit ses poèmes au cabaret du "CHAT NOIR" et participe au groupe "Nous autres" qui réunit quelques poètes marginaux. En 1890, il est l'un des membres fondateurs du "Mercure de France", mais il répugne à publier ses propres vers. Pressé par ses amis, le poète Jehan RICTUS et le compositeur Raymond BONHEUR, il fait paraître en 1893 le recueil "Au jardin de l'Infante".

Au début des années 1890, il fut fortement influencé par BAUDELAIRE, puis il évolua vers une poésie plus élégiaque. La perfection de la forme alliée à une veine mélancolique et recueillie caractérise un art d’une sensibilité extrême. Les poésies de Samain furent réimprimées un nombre considérable de fois jusque dans les années 1930. De nombreux musiciens composèrent des mélodies sur ses textes, parmi lesquelles plusieurs chefs d’œuvre (citons « Arpège » de Gabriel Fauré). Il collabora notamment à la fondation de "La Revue des Deux Mondes".


Albert SAMAIN

MON ENFACE CAPTIVE…

Mon enfance captive a vécu dans des pierres,
Dans la ville où sans fin, vomissant le charbon,
L’usine en feu dévore un peuple moribond.
Et pour voir des jardins je fermais les paupières...

J’ai grandi ; j’ai rêvé d’orient, de lumières,
De rivages de fleurs où l’air tiède sent bon,
De cités aux noms d’or, et, seigneur vagabond,
De pavés florentins où traîner des rapières.

Puis je pris en dégoût le carton du décor
Et maintenant, j’entends en moi l’âme du nord
Qui chante, et chaque jour j’aime d’un cœur plus fort

Ton air de sainte femme, ô ma terre de Flandre,
Ton peuple grave et droit, ennemi de l’esclandre,
Ta douceur de misère où le cœur se sent prendre,

Tes marais, tes prés verts où rouissent les lins,
Tes bateaux, ton ciel gris où tournent les moulins,
Et cette veuve en noir avec ses orphelins...
__________________

Albert SAMAIN

A Marceline DESBORDES-VALMORE

L’amour, dont l’autre nom sur terre est la douleur,
De ton sein fit jaillir une source écumante,
Et ta voix était triste et ton âme charmante,
Et de toi la pitié divine eût fait sa sœur.

Ivresse ou désespoir, enthousiasme ou langueur,
Tu jetais tes cris d’or à travers la tourmente ;
Et les vers qui brûlaient sur ta bouche d’amante
Formaient leur rythme aux seuls battements de ton cœur.

Aujourd’hui, la justice, à notre voix émue,
Vient, la palme à la main, vers ta noble statue,
Pour proclamer ta gloire au vieux soleil flamand.

Mais pour mieux attendrir ton bronze aux tendres charmes,
Peut-être il suffirait - quelque soir - simplement
Qu’une amante vînt là jeter, négligemment,

Une touffe de fleurs où trembleraient des larmes.
___________________

Albert SAMAIN

AUTOMNE

Le vent tourbillonnant, qui rabat les volets,
Là-bas tord la forêt comme une chevelure.
Des troncs entrechoqués monte un puissant murmure
Pareil au bruit des mers, rouleuses de galets.

L'Automne qui descend les collines voilées
Fait, sous ses pas profonds, tressaillir notre cœur ;
Et voici que s'afflige avec plus de ferveur
Le tendre désespoir des roses envolées.

Le vol des guêpes d'or qui vibrait sans repos
S'est tu ; le pêne grince à la grille rouillée ;
La tonnelle grelotte et la terre est mouillée,
Et le linge blanc claque, éperdu, dans l'enclos.

Le jardin nu sourit comme une face aimée
Qui vous dit longuement adieu, quand la mort vient ;
Seul, le son d'une enclume ou l'aboiement d'un chien
Monte, mélancolique, à la vitre fermée.

Suscitant des pensers d'immortelle et de buis,
La cloche sonne, grave, au cœur de la paroisse ;
Et la lumière, avec un long frisson d'angoisse,
Ecoute au fond du ciel venir des longues nuits...

Les longues nuits demain remplaceront, lugubres,
Les limpides matins, les matins frais et fous,
Pleins de papillons blancs chavirant dans les choux
Et de voix sonnant clair dans les brises salubres.

Qu'importe, la maison, sans se plaindre de toi,
T'accueille avec son lierre et ses nids d'hirondelle,
Et, fêtant le retour du prodigue près d'elle,
Fait sortir la fumée à longs flots bleus du toit.

Lorsque la vie éclate et ruisselle et flamboie,
Ivre du vin trop fort de la terre, et laissant
Pendre ses cheveux lourds sur la coupe du sang,
L'âme impure est pareille à la fille de joie.

Mais les corbeaux au ciel s'assemblent par milliers,
Et déjà, reniant sa folie orageuse,
L'âme pousse un soupir joyeux de voyageuse
Qui retrouve, en rentrant, ses meubles familiers.

L'étendard de l'été pend noirci sur sa hampe.
Remonte dans ta chambre, accroche ton manteau ;
Et que ton rêve, ainsi qu'une rose dans l'eau,
S'entr'ouvre au doux soleil intime de la lampe.

Dans l'horloge pensive, au timbre avertisseur,
Mystérieusement bat le cœur du Silence.
La Solitude au seuil étend sa vigilance,
Et baise, en se penchant, ton front comme une sœur.

C'est le refuge élu, c'est la bonne demeure,
La cellule aux murs chauds, l'âtre au subtil loisir,
Où s'élabore, ainsi qu'un très rare élixir,
L'essence fine de la vie intérieure.

Là, tu peux déposer le masque et les fardeaux,
Loin de la foule et libre, enfin, des simagrées,
Afin que le parfum des choses préférées
Flotte, seul, pour ton coeur dans les plis des rideaux.

C'est la bonne saison, entre toutes féconde,
D'adorer tes vrais dieux, sans honte, à ta façon,
Et de descendre en toi jusqu'au divin frisson
De te découvrir jeune et vierge comme un monde !

Tout est calme ; le vent pleure au fond du couloir ;
Ton esprit a rompu ses chaînes imbéciles,
Et, nu, penché sur l'eau des heures immobiles,
Se mire au pur cristal de son propre miroir :

Et, près du feu qui meurt, ce sont des Grâces nues,
Des départs de vaisseaux haut voilés dans l'air vif,
L'âpre suc d'un baiser sensuel et pensif,
Et des soleils couchants sur des eaux inconnues...
_________________


Né à Moreuil le 6 novembre 1752, le père de l'auteur, Charles-François SAINTE-BEUVE, contrôleur principal des droits réunis et conseiller municipal à Boulogne-sur-Mer, se marie le 30 nivôse an XII (21 janvier 1804) avec Augustine COILLIOT, fille de Jean-Pierre COILLIOT, capitaine de navire, née le 22 novembre 1764. Toutefois, atteint par une angine, il meurt le 12 vendémiaire an XIII (4 octobre 1804).

En 1822, il est lauréat du "Concours général", remportant le premier prix de poésie latine.

Le 2 et le 9 janvier 1827, il publie une critique élogieuse des "Odes et ballades" de Victor HUGO et les deux hommes se lient d'amitié. Ensemble, ils assistent aux réunions au "Cénacle de Charles NODIER à la "Bibliothèque de l'Arsenal". Il a une liaison avec l'épouse de HUGO, Adèle FOUCHER.

Élu à "l'Académie française" le 14 mars 1844 au fauteuil de Casimir DELAVIGNE, il est reçu le 27 février 1845 par Victor HUGO.
Le 13 décembre 1854, il obtient la chaire de poésie latine au "Collège de France", mais sa leçon inaugurale sur "Virgile et L'Énéide" .
Par la suite, le 3 novembre 1857, il est nommé maître de conférences à "l'École normale supérieure", où il donne des cours de langue et de littérature françaises de 1858 à 1861. Sous l'Empire libéral, il est nommé au Sénat, où il siège du 28 avril 1865 jusqu'à sa mort en 1869. Dans ces fonctions, il défend la liberté des lettres et la liberté de penser.

Ses principales œuvres, en poésie, sont : Vie, poésies et pensées de Joseph DELORME (1829)
Les Consolations (1830)
Pensées d'août (1837)
Livre d’amour (1843)
Poésies complètes (1863)

Joseph DELORME fut le pseudonyme adopté par SAINTE-BEUVE pour la publication d'un recueil de jeunesse : "Vie, poésies et pensées" de Joseph DELORME, qu'il prétendait avoir simplement recueilli.


SAINTE-BEUVE

LE CHATEAU DE BOTHWELL

Dans les tours de Bothwell, prisonnier autrefois,
Plus d'un brave oubliait (tant cette Clyde est belle !)
De pleurer son malheur et sa cause fidèle.
Moi-même, en d'autres temps, je vins là ; — Je vous vois

Dans ma pensée encor, flots courants, sous vos bois !
Mais, quoique revenu près des bords que j'appelle,
Je ne puis rendre aux lieux de visite nouvelle.
— Regret ! — Passé léger, m'allez-vous être un poids ?...

Mieux vaut remercier une ancienne journée,
Pour la joie au soleil librement couronnée,
Que d'aigrir son désir contre un présent jaloux.

Le Sommeil t'a donné son pouvoir sur les songes,
Mémoire ; tu les fais vivants et les prolonges ;
Ce que tu sais aimer est-il donc loin de nous ?
__________________

SAINTE-BEUVE

C’EST UN BEAU SOIR PAISIBLE

C'est un beau soir, un soir paisible et solennel,
À la fin du saint jour, la Nature en prière
Se tait, comme Marie à genoux sur la pierre,
Qui tremblante et muette écoutait Gabriel :

La mer dort ; le soleil descend en paix du ciel ;
Mais dans ce grand silence, au-dessus et derrière,
On entend l'hymne heureux du triple sanctuaire,
Et l'orgue immense où gronde un tonnerre éternel.

Ô blonde jeune fille, à la tète baissée,
Qui marches près de moi, si ta sainte pensée
Semble moins que la mienne adorer ce moment,

C'est qu'au sein d'Abraham vivant toute l'année,
Ton âme est de prière, à chaque heure, baignée,
C'est que ton cœur recèle un divin firmament.
__________________

SAINTE-BEUVE

À MON AMI VICTOR HUGO

Entends-tu ce long bruit doux comme une harmonie,
Ce cri qu'à l'univers arrache le génie
Trop longtemps combattu,
Cri tout d'un coup sorti de la foule muette,
Et qui porte à la gloire un nom de grand poète,
Noble ami, l'entends-tu ?

À l'étroit en ce monde où rampent les fils d'Ève,
Tandis que, l'œil au ciel, tu montes où t'enlèves,
Ton essor souverain,
Que ton aile se joue aux flancs des noirs nuages,
Lutte avec les éclairs, ou qu'à plaisir tu nages
Dans un éther serein ;

Poussant ton vol sublime et planant, solitaire,
Entre les voix d'en haut et l'écho de la terre,
Dis-moi, jeune vainqueur,
Dis-moi, nous entends-tu ? la clameur solennelle
Va-t-elle dans la nue enfler d'orgueil ton aile
Et remuer ton cœur ?

Ou bien, sans rien sentir de ce vain bruit qui passe,
Plein des accords divins, le regard dans l'espace
Fixé sur un soleil,
Plonges-tu, pour l'atteindre, en des flots de lumière,
Et bientôt, t'y posant, laisses-tu ta paupière
S'y fermer au sommeil ?

Oh ! moi, je l'entends bien ce monde qui t'admire.
Cri puissant ! qu'il m'enivre, ami ; qu'il me déchire !
Qu'il m'est cher et cruel !
Pour moi, pauvre déchu, réveillé d'un doux songe,
L'aigle saint n'est pour moi qu'un vautour qui me ronge
Sans m'emporter au ciel !

Comme, un matin d'automne, on voit les hirondelles
Accourir en volant au rendez-vous fidèles,
Et sonner le départ ;
Aux champs, sur un vieux mur, près de quelque chapelle,
On s'assemble, et la voix des premières appelle
Celles qui viennent tard.

Mais si, non loin de là, quelque jeune imprudente,
Qui va rasant le sol de son aile pendante,
S'est prise dans la glu,
Captive, elle entend tout : en bruyante assemblée
On parle du voyage, et la marche est réglée
Et le départ conclu ;

On s'envole ; ô douleur ! adieu plage fleurie ;
Adieu printemps naissant de cette autre patrie
Si belle en notre hiver !
Il faut rester, subir la saison de détresse,
Et l'enfant sans pitié qui frappe et qui caresse,
Et la cage de fer.

C'est mon emblème, ami ;... mais si, comme un bon frère,
Du sein de ta splendeur à mon destin contraire
Tu veux bien compatir ;
Si tu lis en mon cœur ce que je n'y puis lire,
Et si ton amitié devine sur ma lyre
Ce qui n'en peut sortir ;

C'est assez, c'est assez : jusqu'à l'heure où mon âme,
Secouant son limon et rallumant sa flamme
À la nuit des tombeaux,
Je viendrai, le dernier et l'un des plus indignes,
Te rejoindre, au milieu des aigles et des cygnes,
Ô toi l'un des plus beaux !
__________________

FIN





_________________
La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)
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