Nocturne Concerto
Et la nuit sereine
Tombe en flots d’haleine
De musc,
De parfums de jasmin, d’oranger
Que la brise dans le verger
Secoue le suc.
Le rossignol en tendres lais
Variant le rejet des clefs
En la Portée
Ramène le silence à l’expressif
Et d’un alto doux et lascif
Rabat le Phrasé
Sur une fugue éparpillant l’octave
Roulant la trame sur l’aigu, le grave
En Ré il reprenait
Et l’onde en nocturne accompagnement
Dans un limpide enjambement
Par les ronces revenait.
Sa voix, diamant qui s’écroule
En riches éclats écoule
L’harmonieux filet
Effleure l’aile de l’âme errante
Qui sous la destinée pesante
Égrène son chapelet
Et contemplant le collier des étoiles
Sur la bleue et vaste toile
Scintiller
Elle laisse son soprano s’échapper
Triste et nonchalante mélopée
En Si alliée
Mais l’aurore en ses plis roses
Plonge l’oiseau en une pause
D'Allégro
Et l’âme vivant le jour comme la nuit
En un profond et long ennui
Continue son Lamento...
Luthoriental