Nos poèmes sont les mots de nos mémoires secrètes
Images des instants qui ont marqué nos vies
Ils s'érigent en témoins telles oreilles indiscrètes
De nos rêves les plus fous, nos doutes, nos envies
Ils content nos voyages, nos désirs, nos partages
Et font de quelques vers nos autobiographies
En mettant en musique nos tendresses, nos rages
Comme un grand livre ouvert avant l'ultime oubli
Sur un bout de papier on peut tout raconter
L'écrit reste anonyme même s'il est partagé
Plus de pudeur naïve, de honte à affronter
Oter le cadenas de nos âmes grillagées
Comme un voile soulevé, une page qu’on tourne
Des lettres qui se gravent d’envers indélébiles
La magie d’un instant moment qui fait qu’on se détourne
Quand enfin on comprend que les heures sont fragiles