ET DEMAIN...

Et demain...

Je marche sur un chemin pavé d'incertitudes. Dans la brume matinale de la solitude, il me faut avancer vers d'autres matins, d'autres lendemains. Mon paysage a changé et je ne vois plus se profiler l'horizon au lointain. J'erre dans la maison, j'ai perdu mes repères. Le silence assourdissant anime mon décor. Le vide se fait néant puis trou béant où je vais m'engloutir et disparaître.
Quelle est dure à supporter l'absence de mon autre qui a partagé la plus grande partie de ma vie. Je n'ai pas encore intégré qu'il ne reviendra plus, que nos chamailleries ne briseront plus l'atmosphère ouatée de notre logis. Je tourne en rond même ma muse s'est éloignée. Le goût d'écrire ne me vient plus. Parfois d'un mot jailli une étincelle que je m'empresse de coucher sur le papier avant qu'elle ne s'évade dans les limbes de mon cerveau.
Une porte s'est fermée en ce vendredi soir sur notre vie à deux et je demeure seule face à une porte fermée que je n'ose pousser.
Qu'y-a-t-il derrière ? Que me réserve ce nouveau chapitre de mon existence que je vais devoir écrire seule?
Oh, bien sûr je ne suis pas esseulée. Je suis bien entourée, mes filles, mon fils, mes petites filles, mes petits gars, mes arrières seront là pour faire vivre, chanter et rire les murs de la maison. Mais quand le calme revient, que l'agitation s'apaise, je suis seule.
Pourrai-je reprendre une vie sociale abandonnée depuis tant d'années ? En aurai-je la force ? En ai-je envie ?
Il est prématuré de vouloir que tout aille bien. C'est impossible, rien ne peut effacer tous ces mois, toutes ces semaines, toutes ces journées à t'aider , à m'occuper de ton bien être, à te voir t'affaiblir sans ne rien pouvoir faire. Qu'ils ont été durs tous ces moments : devoir faire le gendarme pour que tu manges un peu, pour que tu acceptes de ne plus pouvoir être ce que tu avais été. J'ai le cœur meurtri d'avoir dit des mots méchants parfois pour que tu réagisses. M'as-tu pardonné ce que je faisais pour ton bien ?
Tu as finalement et définitivement cessé de combattre pour une vie qui devenait pour toi insupportable.
Et me voilà solitaire face à un avenir dont je n'ai pas encore défini les contours.
Je me blottis dans mon passé. J'attends...

Un manque profondément écrit avec des mots adéquates qui entraînent le lecteur à accompagner cette solitude....
***DAN***....

Lagantoise a écrit:

Un manque profondément écrit avec des mots adéquates qui entraînent le lecteur à accompagner cette solitude....
***DAN***....

Merci Dan. Cette pensée est belle et pleine d'avenir mais pour l'instant je ne parviens pas à avancer comme j'aimerais. C'est encore trop tôt.
Belle soirée
Annie

Combien doivent être dures à supporter ces heures durant lesquelles tu es seule avec les souvenirs. Dis-toi que tu as tout fait pour son bien-être, pour aider ton autre (comme tu dis) à parcourir cette fin de chemin.

Là où il est il ne peut que te remercier, et maintenant, à son tour, de te protéger, de veiller à ce que tu soies entourée de ta famille. Veiller à ce que tu ne penses qu'aux souvenirs heureux de cet atmosphère de douceur de votre logis.

Cette porte que tu n'oses pousser, tend ta main et avance, derrière il y a ta vie qui t'attend. Cette vis sociale que tu dois retrouver, pour un meilleur équilibre, tu vas trouver la force et l'envie de vivre t'aidera à regarder l'avenir autrement.

Tu vas trouver ce courage qui va te permettre de rebondir, dans tous les domaines où tu excelles. C'est un cœur, brisé et meurtri, un écorché qui te dis : "Ne perds pas courage ...

Claude3240 a écrit:

Combien doivent être dures à supporter ces heures durant lesquelles tu es seule avec les souvenirs. Dis-toi que tu as tout fait pour son bien-être, pour aider ton autre (comme tu dis) à parcourir cette fin de chemin.

Là où il est il ne peut que te remercier, et maintenant, à son tour, de te protéger, de veiller à ce que tu soies entourée de ta famille. Veiller à ce que tu ne penses qu'aux souvenirs heureux de cet atmosphère de douceur de votre logis.

Cette porte que tu n'oses pousser, tend ta main et avance, derrière il y a ta vie qui t'attend. Cette vis sociale que tu dois retrouver, pour un meilleur équilibre, tu vas trouver la force et l'envie de vivre t'aidera à regarder l'avenir autrement.

Tu vas trouver ce courage qui va te permettre de rebondir, dans tous les domaines où tu excelles. C'est un cœur, brisé et meurtri, un écorché qui te dis : "Ne perds pas courage ...

Merci Claude pour cet encouragement. C'est très réconfortant. La vie nous blesse mais il nous faut continuer à la vivre. Je vais essayer pour garder les souvenirs et les revivre. Mon autre ne serait pas content de me savoir aussi perdue.
Belle fin de soirée et une douce nuit.

Annie

Comme je te comprends...il a fallu un peu de temps pour que je n'entende plus ses appels ! Dans la nuit, j'entendais mon nom très fort, sa voix me réveillait.. et je savais que j'aurai cette peine de ne plus pouvoir lui répondre !
Cette pensée m'a aidée quand je devais aller à son chevet !!! Je me disais : tu regretteras de ne plus pouvoir aller vers lui !
On devient impuissant, on cherche ce que l'on peut faire et on se trouve anéanti devant l'absence !
Courage Annie, ces moments vont se changer en de plus sereins !!!
Bisous et bon repos !

Flamme a écrit:

Comme je te comprends...il a fallu un peu de temps pour que je n'entende plus ses appels ! Dans la nuit, j'entendais mon nom très fort, sa voix me réveillait.. et je savais que j'aurai cette peine de ne plus pouvoir lui répondre !
Cette pensée m'a aidée quand je devais aller à son chevet !!! Je me disais : tu regretteras de ne plus pouvoir aller vers lui !
On devient impuissant, on cherche ce que l'on peut faire et on se trouve anéanti devant l'absence !
Courage Annie, ces moments vont se changer en de plus sereins !!!
Bisous et bon repos !
 

Je sais que tu me comprends pour avoir traversé les mêmes moments difficiles d'avant et après. Merci du soutien. Le temps fera son oeuvre, je n'en doute pas.
Bisous à vous deux mes douces amies.
Douce nuit;

Annie

Chère ANNIE qui vient de vivre un cauchemar et dont la peine de la suite te ronge...Je ne ferai pas de phrases ni de larmoyantes paroles de "circonstances". Je dirai seulement que la vie pactise avec la mort et la souffrance et que il te faut " FINIR DE VIVRE"  ton temps sur cette putain de terre...ALORS, garde tous ces souvenirs cuisants et poignants mais VIS, pour LUI et pour le rejoindre "PEUT ÊTRE" un jour...GROS BISOUS du chnok qui t'aime comme une frangine....BISOUS......Merci...

Je suis sure qu'il savait que ta mauvaise humeur affichée parfois n'était que des traces d'affection. Il n'est pas simple d'affronter la solitude du quotidien et de rompre les échos de l'hier. Voila d'énormes bisous à afficher dans ton coeur pour faire passer tes heures.

MOMO13 a écrit:

Chère ANNIE qui vient de vivre un cauchemar et dont la peine de la suite te ronge...Je ne ferai pas de phrases ni de larmoyantes paroles de "circonstances". Je dirai seulement que la vie pactise avec la mort et la souffrance et que il te faut " FINIR DE VIVRE"  ton temps sur cette putain de terre...ALORS, garde tous ces souvenirs cuisants et poignants mais VIS, pour LUI et pour le rejoindre "PEUT ÊTRE" un jour...GROS BISOUS du chnok qui t'aime comme une frangine....BISOUS......Merci...

Merci Momo gentil. Tes bisous me font du bien. Bien sûr que je vais rebondir à un moment ou un autre mais pour l'instant j'ai peur de cet inconnu qui se dévoile.
Belle journée ami de Marseille
Et gros de moi
Annie

fripou a écrit:

Je suis sure qu'il savait que ta mauvaise humeur affichée parfois n'était que des traces d'affection. Il n'est pas simple d'affronter la solitude du quotidien et de rompre les échos de l'hier. Voila d'énormes bisous à afficher dans ton coeur pour faire passer tes heures.

Merci mon chaton. Votre amitié si présente me fait du bien. C'est vrai qu'il aimait lire mes écrits, peut être lit-il par dessus mon épaule. Je vais retrouver l'envie d'écrire, c'est certain. J'attends que ma muse consente à sortir de son mutisme.
Belle journée à vous deux
Et mille
Annie

un écrit émouvant et qui me bouleverse : tu n'as pas perdu tes mots Annie, ils sont juste tapis dans un coin, le temps de faire le deuil et d'être en paix avec toi-même.Tu as fait le nécessaire pour soulager sa souffrance ultime et je pense que là où il est maintenant, il t'en remercie et certainement qu'il t'épaulera pour continuer ton chemin de vie.
Merci pour ce récit douloureux qui semble un exutoire à ton immense peine : garde courage et foi en l'avenir
Belle journée
Amitiés

Lucienne MARTEL a écrit:

un écrit émouvant et qui me bouleverse : tu n'as pas perdu tes mots Annie, ils sont juste tapis dans un coin, le temps de faire le deuil et d'être en paix avec toi-même.Tu as fait le nécessaire pour soulager sa souffrance ultime et je pense que là où il est maintenant, il t'en remercie et certainement qu'il t'épaulera pour continuer ton chemin de vie.  
Merci pour ce récit douloureux qui semble un exutoire à ton immense peine : garde courage et foi en l'avenir
Belle journée
Amitiés

Merci Lucienne. Tu as raison j'écris quand la perte se fait lourde. Mes mots reviennent et me rassurent. Je peux dire tout ce que je n'ai pas dit, tout ce qui me pèse encore.
Merci aussi de ton soutien amicale.
Belle journée
Amitiés
Annie